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MotoGP : À Buriram, week-end moto captivant malgré le déluge

La compétition de MotoGP a eu lieu en ThaïlandeLa compétition de MotoGP a eu lieu en Thaïlande
REUTERS/Athit Perawongmetha - Miguel Oliveira de Red Bull KTM Factory Racing célèbre sa victoire sur le podium avec le trophée
Écrit par Régis LEVY
Publié le 3 octobre 2022, mis à jour le 3 octobre 2022

La météo pluvieuse en cette fin de saison des moussons a suscité plusieurs rebondissements ce week-end sur le circuit Chang de Buriram où se disputaient trois courses du MotoGP

Bien que la pluie ait en partie gâché la fête du rendez-vous annuel des amoureux de sport motocycliste en Thaïlande et des téléspectateurs du monde entier, l’édition 2022 de la manche de Thaïlandaise du MotoGP reste malgré tout un succès pour de nombreux pilotes et protagonistes de l’évènement.

La météo s’est montrée pour le moins menaçante tout au long du weekend à Buriram. Certaines tribunes n’étaient pas totalement pleines et l’on croisait des revendeurs bradant des places à l’entrée du circuit alors qu’il était si difficile de s’en procurer en 2018 et 2019. Ce sont malgré tout environ 100.000 personnes qui sont venues assister aux exploits de leurs idoles et de leur héros national Somkiat Chantra.

Le holeshot de Somkiat tombe à l'eau

Originaire de Chonburi, ce dernier a réalisé samedi la pole position de la catégorie Moto2, une première pour un pilote siamois. De quoi lui permettre d’entretenir de grands espoirs pour la course du dimanche.

Mais s’invitant à tout juste cinq minutes du départ, une forte pluie est venue tout gâcher. Le tour de formation a été retardé pour permettre aux mécaniciens d’équiper les motos de pneus pluie avant que le feu vert puisse finalement être donné. 

Vue du circuit Chang sous la pluie lors du MotoGP 2022
La pluie sur Buriram a causé la suspension de la course Moto 2 et retardé le départ du MotoGP. Photo Régis LEVY

Survolté, Somkiat Chantra réalise le holeshot (meilleur départ) depuis sa première place sur la grille. À l’issue du premier tour, il possède déjà une avance d’une seconde sur le deuxième. Mais, emporté par sa fougue et peut-être par le poids généré par les attentes de tous ses supporters, il chutera dès la deuxième boucle, provoquant une sourde clameur de dépit dans les tribunes.

La pluie redoublant et les conditions étant jugées dangereuses, la course sera arrêtée au 16e tour pour ne plus reprendre. 

Cauchemar pour Quartararo

La course de MotoGP, elle, a pu avoir lieu dans son intégralité durant la brève fenêtre d’une relative accalmie, après un départ retardé. 

Pour le champion du monde français, Fabio Quartararo, ce dimanche à Buriram fut un vrai désastre, l’un des pires résultats de sa carrière depuis qu’il court dans la catégorie reine.

Parti d’une belle 4e place sur la grille au milieu d’une armada Ducati, il a connu un premier tour cauchemardesque avec une combinaison d’erreurs et d’incidents qui l’a fait passer au 17e rang. Cette place hors des points attribués est restée la sienne sur la ligne d’arrivée.

Zarco survolté mais bridé par les consignes

Son compatriote Johann Zarco a connu une fortune toute différente. Auteur d’un départ moyen (9e), il est revenu comme un boulet de canon sur les leaders dans le dernier tiers de la course, alignant les records en piste.

Quatre hotesses sur le circuit Chang de Buriram lors du Thailand MotoGP 2022
La météo n'a pas été que pluvieuse sur le circuit Chang de Buriram dimanche. Photo Régis LEVY

Tournant une seconde plus vite que tout le monde, un gouffre, il passait avec autorité Marc Marquez pour fondre sur Pecco Bagnaia, avant que les consignes d’équipe chez Ducati ne l’empêchent de doubler le pilote transalpin qui joue le titre mondial à l’approche de la fin de saison, le privant d’un podium voire d’une possible victoire. 

Les nombreux soucis engendrés par la météo durant cette étape thaïlandaise n’ont pas pour autant entamé l’enthousiasme des pilotes et des professionnels. 

"Malgré la pluie ils étaient là !"

Croisé dans le paddock, Thomas Maubant, l’ami et assistant personnel de Fabio Quartararo confiait qu’il «appréciait particulièrement ce grand prix pour le tracé, mais aussi pour l’organisation impeccable», regrettant de ne pas avoir le temps de découvrir le pays en raison de l’emploi du temps chargé de la compétition et des obligations diverses vis-à-vis des officiels et des sponsors.

Remarques positives également pour Michel Turco rencontré au centre médias. Le journaliste du journal l’Equipe qui couvre une bonne partie des grands prix est affirmatif : «le fait que la Thaïlande soit un pays en développement ne se ressent absolument pas et ce grand prix ne souffre pas le moins du monde de la comparaison avec ceux de pays bien plus expérimentés».

Vue des trois coureurs sur le podium du MotoGP de Thailande lors de la conference de presse le 2 octobre 2022 a Buriram
Les trois pilotes sur le podium dimanche ont loué l'organisation thaïlandaise ainsi que l'ambiance dans les tribunes. Photo Régis LEVY

Lors de la conférence de presse donnée à l’issue du podium, ses trois locataires se sont montrés tout aussi enthousiastes quand lepetitjournal.com leur a demandé ce qu’ils pensaient de l’organisation du grand prix par la Thaïlande.

Miguel Oliveira, le vainqueur du jour, se montrait satisfait de «la forte implication des organisateurs ainsi que du personnel sur le circuit», appréciant également «la passion et l’accueil chaleureux des fans qui n’ont rien à envier à ce que l’on rencontre dans les autres pays d’Asie, que ce soit au Japon, en Malaisie ou en Indonésie. Cette année, malgré la pluie ils étaient là !».

"L’efficacité de l’organisation est incroyable !"

Même enthousiasme du côté de Jack Miller : «Pour moi cela a été fantastique durant tout le week-end. L’ambiance est excellente au sein et autour du circuit avec de nombreuses activités. L’implication de tous est vraiment intense. C’est fabuleux de voir les fans de retour et la tribune centrale pleine à craquer. C’est aussi formidable que cette course puisse avoir lieu de nouveau. Vivement que l’on revienne l’an prochain

«Si l’on compare cette année à 2018, l’efficacité de l’organisation est incroyable. Ils font un super boulot» a pour sa part déclaré Pecco Bagnaia. (2018 avait pourtant vu le MotoGP de Thaïlande élu meilleur MotoGP de l’année par les pilotes et les directeurs d’équipe, ndlr). «J’aime ce weekend et j’apprécie de voir que les fans restent quand il pleut. La passion est vraiment incroyable et c’est toujours super de venir ici» 

Un premier élément pourrait rassurer pilotes et organisateurs pour l’an prochain. L’édition 2023 du MotoGP de Thaïlande est inscrite plus tard dans le calendrier, du 27 au 29 octobre. Suffisant, on l’espère, pour que la saison des pluies soit passée…

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