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MARÉE NOIRE DE KOH SAMET – Retour quasiment à la normale annoncé

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Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 5 août 2013, mis à jour le 30 janvier 2022

L'Autorité du tourisme en Thaïlande, l'entreprise pétrolière PTT et le gouvernement assurent que la nappe de pétrole qui a souillé certaines plages de l'île de Koh Samet ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir.

L'Autorité du tourisme en Thaïlande (TAT) tente de reconstruire l'image fortement dégradée de l'île de Koh Samet, depuis que celle-ci a été touchée par une nappe de pétrole le 27 juillet. L'agence chargée de la promotion du tourisme communique sur son site et via une newsletter, disant que les traces d'hydrocarbures ont presque disparu de la plage de Ao Phrao. Elle rappelle que sur la côte est de l'île, la plus fréquentée, une vingtaine de plages sont totalement vierges de toute pollution. La TAT assure en outre, qu'actuellement, les hôtels de Koh Samet affichent un taux de remplissage de 70%. Elle annonce aussi que PTT, l'entreprise pétrolière, propriétaire de l'oléoduc par lequel la fuite est survenue, va allouer un budget spécial pour prendre en charge le coût des opérations de nettoyage.

La TAT indique, en outre, que la compensation versée aux acteurs du tourisme touchés par la catastrophe pourrait atteindre les 50 millions de dollars. Selon le Bangkok Post, 317 hôteliers et restaurateurs ainsi que 238 pêcheurs ont déclaré officiellement avoir pâti de la marée noire. Le secteur touristique de Rayong chiffre à 100 millions de bahts (240.000 euros) les dégâts occasionnés par la catastrophe. PTT envisage de dédommager les professionnels concernés, après vérification, mais sans attendre le mécanisme de paiement des assurances.

Ces informations font écho à celles de Wichit Chartpaisit dans l'édition du Bangkok Post du 5 août. Le gouverneur de Rayong indique ainsi que la situation est quasiment revenue à la normale sur la plage de Ao Phrao. Selon le quotidien anglophone, diverses expertises tendraient à prouver que 70% de l'écosystème du site serait préservé. Des tests sont néanmoins en cours pour évaluer une éventuelle contamination aux métaux lourds. Les autorités affirment que les hôtels de la plage de Ao Phrao rouvriront leurs portes la semaine prochaine.

Malgré cet optimisme affiché, la prudence doit rester de mise. Lundi 29 juillet, PTT et la marine nationale thaïlandaise avaient assuré de concert, après le déversement de 50.000 litres de pétrole brut à 20 km au large de Rayong, que la "situation était sous contrôle". La suite des événements a plutôt prouvé le contraire. Les associations de défense de l'environnement accusent PTT d'avoir sous-estimé le problème et d'avoir réagi trop tardivement. Elles craignent en outre que les milliers de litres de dispersants chimiques, utilisés pour venir à bout de la nappe de pétrole, n'affectent durablement l'écosystème de la baie de Ao Phrao. La polémique persiste sur la quantité de pétrole relâchée en mer. Des experts estiment que celle-ci serait plus importante les que 50.000 litres annoncés. Enfin PTT n'a toujours su expliquer l'origine de la fuite constatée sur l'oléoduc. Ce qui n'est pas très rassurant.

LB mardi 6 août

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