Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Retour au pays d’un premier groupe de 17 Thaïlandais libérés par le Hamas

Un premier groupe de dix-sept ressortissants thaïlandais libérés le week-end dernier, après avoir été retenus en otage par le Hamas le 7 octobre, est arrivé à Bangkok jeudi après-midi. 

Suvarnabhumi-David McKelveySuvarnabhumi-David McKelvey
Les dix-sept thaïlandais ont été accueillis à l'aéroport Suvanabhumi de Bangkok jeudi après-midi. Photo d'archives David McKelvey
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 1 décembre 2023, mis à jour le 1 décembre 2023

Selon des premiers témoignages recueillis par la presse thaïlandaise, certains ex-otages ont dit avoir été plutôt bien traités durant leur captivité compte tenu des circonstances.

Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Parnpree Bahiddha-Nukara, avait fait le voyage à Israël pour accompagner le retour de ses ressortissants.

Il dit avoir profité de sa visite dans l’Etat hébreu pour rencontrer à Tel Aviv de hauts responsables du gouvernement israélien et les remercier pour leur rôle dans la libération et la prise en charge des otages thaïlandais.

Au total, 32 Thaïlandais ont été faits prisonniers par le Hamas le 7 octobre, lorsque l’organisation islamiste a lancé une attaque surprise sans précédent sur Israël. À ce jour, 23 otages thaïlandais ont été relâchés en plusieurs groupes à la faveur d’un cessez-le-feu débuté vendredi matin.

Au cours du week-end, le Hamas a libéré les 17 Thaïlandais qui sont arrivés jeudi à Bangkok. Depuis, six autres otages thaïlandais ont été relâchés et devraient être de retour au pays tout prochainement.
En revanche, le sort des neuf Thaïlandais toujours en captivité reste incertain, Parnpree Bahiddha-Nukara soulignant que les autorités ne disposent pas d’informations fiables les concernant.

La Thaïlande est le pays étranger ayant payé le plus lourd tribut dans ce nouvel épisode du sombre conflit israélo-palestinien qui fait rage depuis plusieurs décennies. En plus d’afficher le nombre le plus élevé de prisonniers étrangers, le royaume déplore la mort de 39 de ses ressortissants dans la région depuis le 7 octobre.

La raison de ce grand nombre de victimes thaïlandaises est qu’environ 30.000 Thaïlandais travaillaient à Israël avant les attaques du 7 octobre. Cette forte immigration thaïlandaise a largement été favorisée par un accord de coopération entre la Thaïlande et Israël visant à faciliter le recrutement de main-d’œuvre dans l’Etat hébreu, principalement dans l’agriculture.

Même si les conditions de travail de ces Thaïlandais en Israël ont fait l’objet de critiques de la part d’organismes de défense des droits humains, la rémunération reste bien plus intéressante qu’au pays pour des ouvriers agricoles issus principalement de l’Issan, région la plus pauvre du royaume.

Dans ses efforts de négociations pour obtenir la libération de ses ressortissants depuis octobre, le gouvernement thaïlandais a multiplié les canaux diplomatiques en mettant en avant sa neutralité sur le conflit israélo-palestinien. Le royaume a ainsi bénéficié de la coopération de pays tels que l'Iran, le Qatar, la Malaisie, l’Égypte et Israël.

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions