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17 otages thaïlandais libérés des mains du Hamas, 15 sont toujours captifs

Dix-sept otages thaïlandais retenus par le Hamas ont été libérés au cours du week-end. Mais la Thaïlande compte encore 15 ressortissants toujours détenus au Proche Orient par l’organisation islamique.

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Photo Shutterstock/archives
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 28 novembre 2023, mis à jour le 1 décembre 2023

L’arrêt des hostilités pendant quatre jours entre Israël et le Hamas aura permis la libération de 17 des quelque 32 otages thaïlandais retenus au Proche-Orient. 

Le cessez-le-feu, négocié par le Qatar et l'Égypte pour permettre à l'aide humanitaire d'entrer à Gaza, avait débuté vendredi à 7h du matin heure locale et devait se terminer lundi.

Au cours de cette période, le Hamas a libéré un premier groupe de vingt-quatre otages parmi lesquels 10 prisonniers thaïlandais, vendredi. Samedi soir, ce sont quatre otages thaïlandais et 13 Israéliens qui ont retrouvé la liberté après sept semaines de captivité. Dimanche, trois autres Thaïlandais faisaient partie d’un groupe de 17 otages relâchés, la plupart Israéliens.

L'un des plus lourds bilans étrangers des attaques du Hamas

Depuis son attaque surprise contre Israël le 7 octobre, le Hamas a fait prisonnières un peu plus de 200 personnes issues d’une quarantaine de pays différents, dont plus de 30 ressortissants thaïlandais, ce qui constitue le groupe le plus important parmi les otages étrangers au conflit. Trente-deux Thaïlandais ont par ailleurs perdu la vie dans les attaques et 19 autres ont été blessés, selon le bilan des autorités thaïlandaises.

La raison de ce grand nombre de victimes thaïlandaises au Proche-Orient est qu’environ 30.000 Thaïlandais travaillaient en Israël avant les attaques du 7 octobre, dans le cadre d’un accord de coopération entre la Thaïlande et Israël pour faciliter le recrutement de main-d’œuvre dans l’état hébreu, principalement dans l’agriculture.

Depuis le 7 octobre, la Thaïlande a rapatrié plus de 7.000 de ses ressortissants. Mais certains ont choisi de rester en Israël, le plus souvent pour des raisons financières, les salaires étant bien plus intéressants. Le gouvernement thaïlandais a par la suite offert 50.000 bahts (environ 1.300 euros) à chaque travailleur, ainsi que des prêts bonifiés, pour convaincre un plus grand nombre de rentrer au pays. 

En octobre, le Premier ministre thaïlandais avait également dit avoir évoqué auprès de l’ambassadeur d’Israël des allégations selon lesquelles certains employeurs israéliens auraient offert des primes aux travailleurs thaïlandais pour les faire rester en Israël tandis que d’autres retiendraient les salaires et documents de voyage. Des affirmations démenties par l’ambassade israélienne, rappelle le Time.

Dans ses efforts de négociations pour obtenir la libération de ses ressortissants, le gouvernement thaïlandais bénéficie de la coopération des gouvernements du Qatar, d'Israël, d'Égypte, d'Iran, de Malaisie ainsi que de celle du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Lundi matin, le Premier ministre Srettha Thavisin a remercié le Premier ministre malaisien pour son aide dans les négociations, indique le journal Khaosod English. Il s’est ensuite rendu à Kuala Lumpur pour s’entretenir directement avec son homologue du sort des 15 otages restants.

Les autorités thaïlandaises se sont dites confiantes de pouvoir obtenir leur libération d’ici le début du mois de décembre.
 

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