Les 11 et 12 mai derniers, la Grèce a organisé pour la première fois la deuxième étape de l’Open League, tournoi européen de rugby subaquatique. 13 équipes, venant de France, Italie, Grèce, Suisse, Espagne, Autriche et Angleterre, se sont déplacées exprès pour s’affronter dans la piscine ouverte de Psichiko, sous le soleil athénien.
Durant deux jours, autour de la piscine, les 130 athlètes ont instauré une ambiance sportive, dynamique et chaleureuse. Le samedi 11 mai, dans le cadre du tournoi mixte, c’est l’équipe de Barcelone qui a remporté l’Open League, suivie de près par les hôtes de la compétition, l'équipe grecque, Fysalis. La deuxième journée de compétition était réservée aux femmes, et ce sont les autrichiennes, STC Graz, qui ont raflé la première place.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce sport, c’est un mix de rugby et d’apnée, ou plutôt d'un sport collectif mais sous l'eau. Le contact entre les joueurs est autorisé comme au rugby, mais le goal est marqué dans un panier à 4 mètres de profondeur. Il a fait son apparition en Grèce il y a sept ans grâce à Dimitris Voulgaris, vice-président du club Fysalis, qui l’a découvert durant ses études en Allemagne (pays originaire du jeu) et l’a importé à son retour dans son pays. Ce sport est très répandu dans les pays nordiques et scandinaves : les tournois, dits « plus professionnels » comme l’Euroleague, affichent un niveau bien plus élevé. Selon Alexandros Rizos, président du club, « leur jeu est plus dur et plus rapide » que celui de l’Open League. Il ajoute d’ailleurs : « Notre équipe a participé une fois à ce championnat et bien sûr, nous avons perdu tous nos matchs ». Mais Alexandros espère de meilleurs résultats dans le futur.
Ce qui empêche l’équipe d’évoluer, c’est le fait d’avoir une seule équipe dans le pays et de ne pas pouvoir affronter plus régulièrement d’autres clubs. Les autres pays du tournoi ont cette opportunité. En France, par exemple, il existe à présent cinq équipes : Bordeaux, Toulouse, Albi, Puy-l'Évêque et Paris. Une première rencontre nationale a même eu lieu en avril dernier à l’espace aquatique Atlantis d’Albi en France. En attendant qu’un tel championnat se fasse en Grèce, l’équipe Fysalis n’a d’autre choix que de participer aux compétitions internationales. Selon Tugdual, maître-nageur et joueur de l’équipe de Bordeaux, « les tournois à l’étranger sont importants pour prendre du niveau »...
Mais rien de tel qu’une vidéo pour vous plonger dans cet univers subaquatique en 3D :
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Article : Tatyana Rassos / Aurore Le Perff
Vidéo : Tatyana Rassos