Née le 8 juin 1959 à Bromley, dans le Kent, Victoria Hislop est diplômée de littérature anglaise de l’université d’Oxford. Elle a connu la Grèce dès l’âge de 17 ans et y a séjourné souvent. Devenue mère de famille, elle a d’abord travaillé dans la publicité. Lors d’un séjour en Crète, elle a découvert l’histoire de Spinalonga. Le choc émotionnel a déclenché en elle une impulsion immédiate d’écriture. Après 3 ans, elle a achevé « l’île des oubliés » (The Island, 2005).
À la découverte d’une romancière
Le premier roman est aussi le premier grand succès de Victoria Hislop. « L’île des oubliés » est l’histoire romancée de Spinalonga, une petite île près de la Crète, ancienne colonie de lépreux. Elle raconte que si aucun traitement contre la lèpre n’avait été découvert et si la fin de son roman n’avait aucune chance d’être optimiste, elle n’aurait pu écrire son livre. (le traitement a été mis au point à la fin des années 1950). Elle s’étonne toujours que son livre, écrit avec tant de simplicité, ait été tellement lu et soit encore lu aujourd’hui.
« I just told the story » dit Victoria Hislop
Le sujet est difficile. A tel point que l’auteure a rencontré de nombreuses difficultés avant de trouver une maison qui accepte de l’éditer. Elle était néanmoins sûre d’elle. Et en effet, après un premier tirage à 15 000 exemplaires, le roman l’a propulsée sur la scène littéraire internationale. Son livre est rapidement devenu un best-seller, vendant des millions d’exemplaires et traduit dans de nombreuses langues. Avec la simplicité qui la caractérise, elle avoue que ce fut une grande surprise pour elle lorsqu’une maison d’édition grecque lui proposa de l’éditer. En effet elle n’aurait jamais pu imaginer que son livre soit lu en dehors du Royaume Uni. Et encore moins que son livre devienne une série télévisée grecque à laquelle elle a participé en 2011.
Victoria Hislop, de succès en succès
Pour « Cartes postales », elle voulait écrire quelque chose à l’opposé de l’histoire de l’île de Spinalonga. « L’ile des oubliés » se déroule dans un seul lieu. Au contraire, avec » Cartes Postales » elle souhaitait raconter toute la richesse des contrastes de la Grèce. Ainsi que toutes les histoires pittoresques ne pouvant survenir ailleurs qu’en Grèce. » Cartes Postales » est l’histoire d’un voyage physique et émotionnel d’un homme. Mais « Cartes Postales » raconte surtout les propres attractions et parfois aussi les rejets de l’auteur.
Après « L’île des oubliés » Victoria Hislop a continué à rencontrer le succès avec « Une dernière danse » (The Return, 2008) ayant pour toile de fond la guerre d’Espagne. Puis « Le fil des souvenirs » qui débute par le gigantesque incendie de Théssalonique (The Thread, 2011). Ont suivi « Une nuit en Crète » (The Last Dance and Other Stories, 2012), et « La ville orpheline » ( The Sunrise, 2014) qui se déroule à Chypre. Avec « Ceux qu’on aime » (Those Who Are Loved, 2019), Victoria Hislop raconte la tragique occcupation de la Grèce par l’Allemagne nazie et la guerre civile qui a suivi.
Plus de 15 ans après la parution de « L’île des oubliés », Victoria Hislop redonne vie à ses personnages avec « Cette nuit là » ( One August Night, 2020). Fidèle à la structure de ses romans évoquant fresques familiales et luttes fratricides au coeur du grand fracas collectif, Victoria Hislop sait captiver ses lecteurs et entrechoquer émotions intimes et déchirements nationaux en mêlant avec habileté romanesque et réalité historique.
Le prochain livre à paraître en octobre 2023 s’intitule « La Statuette »
L’engagement envers la Grèce de Victoria Hislop
Victoria Hislop vit entre l’Angleterre et la Crète où elle a acheté une maison. Elle parle le français et aussi le grec appris pour les besoins de l’adaptation de « l’île des oubliés », une production télévisée grecque. (To nisi, en grec Το Νησί). Série de 26 épisodes diffusés en 2010-2011.
Victoria Hislop soutient des causes sociales et culturelles en Grèce. Elle est membre d’honneur de la Société hellénique pour la protection de l’environnement et de la culture (Elliniki Etairia). Elle a contribué financièrement à la restauration de bâtiments historiques en Grèce.