Avec près de 40% des suffrages, Nouvelle Démocratie remporte 158 places au parlement et permet à Kyriakos Mitsotakis, le nouveau Premier ministre grec, de former un gouvernement autonome pour les quatre prochaines années.
Composition du nouveau Parlement hellénique
Les 300 députés représenteront les partis politiques suivants : 158 députés Nouvelle Démocratie, 86 députés Syriza, 22 députés Kin. Al. (Kinima Allagis), 15 députés KKE, 10 députés Elliniki Lusi (Solution grecque) et 9 députés MeRA25.
Ce dernier, le Front européen de désobéissance réaliste (MeRA25), est un parti de gauche fondé en 2018 par Yannis Varoufakis, ancien député de Syriza.
Les élections législatives de 2019 n'auront pas été aussi bénéfiques qu'en 2015, pour Aube dorée, qui avec moins de 3% des suffrages ne fera pas partie de la composition du Parlement hellénique.
Une particularité de ces élections législatives revient au parti politique Ellines Oikologoi (les Écologistes grecs) qui n’a reçu aucun vote du tout. Les membres de ce parti ont l’air d’avoir oublié de voter.
Tsipras accepte sa défaite
Depuis les élections européennes et locales de fin mai-début juin, le jeune leader de la gauche radicale, Alexis Tsipras savait que le combat allait être difficile, les citoyens grecs ne lui faisant plus confiance. Son parti, Syriza, a tout de même fait campagne et s’est battu jusqu’au bout. Comme le montre la carte ci-dessus, le parti n'a pu s'imposer que dans 8 circonscriptions électorales sur 59.
Face à sa défaite cuisante, le Premier ministre sortant a déclaré au Zappeion Hall : « La tête haute, nous acceptons le verdict populaire parce que nous savons que la Grèce que nous livrons n'a rien à voir avec la Grèce que nous avons reçue ».
Tsipras entend bien prendre sa nouvelle position de principale opposition très sérieusement, « pour empêcher les phénomènes de renouveau et de vengeance contre des conquêtes significatives de la majorité sociale et des travailleurs. »
« Aujourd'hui, nous livrons à nouveau un pays libre, doté de 37 milliards de dollars en fonds publics, affichant un taux de croissance positif, affichant le taux d'intérêt historique le plus bas, et bénéficiant d'un statut international et d'une crédibilité restaurées », a-t-il ajouté. « Jusqu'à présent, nous avons pris des décisions difficiles et des coûts politiques élevés, que nous payons actuellement. »
Mitsotakis prêt à relever le défi
Face à la foule devant les locaux du Pirée, le vainqueur des élections, Kyriakos Mitsotakis, a déclaré : « Ce soir, le peuple grec souverain a parlé. Son verdict est clair. La société veut que nous avancions unis. Elle veut de la croissance, des emplois, la sécurité et que la Grèce redevienne forte comme elle le mérite »
« Je prends le fardeau de la responsabilité avec un sens total de la gravité de la situation. »
Celui que l’on surnomme « le Macron grec » a notamment souligné : « Je serai le Premier ministre de tous les Grecs. Je travaillerai pour convaincre nos concitoyens qui ne nous ont pas soutenus. (...) J'entreprends la gouvernance en pleine conscience des difficultés. J'ai confiance en mes forces et j'accomplirai la grande mission que vous m'avez confiée. »
« A partir d'aujourd'hui commence une course difficile mais belle. Le pays relève fièrement la tête et nous, les manches. Le nouveau gouvernement va travailler dur. Le prestige de la République et des institutions sera restauré. »
La victoire de la Nouvelle démocratie est une victoire pour la Grèce et tous les Grecs. Un nouveau jour se lève pour la Grèce, a déclaré M. Mitsotakis.