En posant les pieds à Athènes, j’ai été surprise de découvrir une ville bien loin du style de vie français. Une douceur de vivre mêlée à une effervescence ambiante donne à Athènes son rythme de vie si particulier.
Jeune étudiante à la curiosité insatiable, j’ai déjà expérimenté plusieurs séjours d’expatriation bien loin du continent européen. Depuis la France, je n’avais que très peu de représentations de la Grèce. Lorsque la péninsule grecque est évoquée en France, cela se résume bien souvent à la crise économique, à ses îles paradisiaques ou à son héritage antique. Mais en venant vivre dans un pays européen à seulement 3 heures de vol de Paris, je ne pensais pas expérimenter un tel dépaysement.
Arrivée il y a tout juste une semaine, ce qui m’a marqué en premier lieu est le bouillonnement ambiant de la capitale. Athènes est une ville qui fait du bruit : le boucan des mobylettes qui se faufilent, les airs de guitare qui s’échappent des fenêtres, les chiens qui aboient pendant leurs promenades, et les voix portantes des Grecs qui discutent dans les rues. Les voitures et les piétons défilent toute la journée. L’animation du centre de la capitale semble ne jamais s’arrêter.
Paradoxalement, cette agitation cohabite avec une certaine douceur de vivre. Rien ne semble presser les Athéniens. La chaleur étouffante des après-midis ensoleillés contraint les habitants à se tapir dans l’ombre et à vivre à un rythme décalé, bercés par le ronronnement des ventilateurs. Dans les rues, les jeunes grecs se retrouvent en terrasse, tandis que les plus âgés s’assoient sur un coin de trottoir pour entamer d’interminables discussions. Bien loin de la frénésie parisienne, la capitale grecque se caractérise par une certaine décontraction.
En la découvrant de jour en jour, l’image que j’ai d’Athènes est celle d’un joyeux désordre. Les rues se partagent entre boutiques, trafic routier et terrasses. Les monuments antiques côtoient les immeubles vétustes, non loin des grandes enseignes, à quelques pas des espaces verts. Les antennes, les graffitis et les fleurs se disputent le paysage urbain. Les plantes et les draps s’entassent sur les balcons des immeubles tandis que les bus débordent à l’heure de pointe.
Athènes est tout simplement une ville qui vit, qui bouillonne, mais qui prends son temps...