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Kat, la double expat' ou comment devenir expatriée dans son pays natal

kat la double expatkat la double expat
Écrit par Kat, la double expat'
Publié le 17 avril 2019, mis à jour le 17 avril 2019

Née en Grèce, j'ai vécu en France pendant 6 ans. Récemment revenue vivre à Athènes, voici comment on devient expat’ dans son pays natal ! Ayant une bonne connaissance des deux cultures, je peux (des fois) alterner les casquettes et relativiser, mais ce n’est pas toujours évident.

Quelques années en France et une routine bien ancrée

Étant partie d’Athènes assez jeune, c’est en France que j’ai découvert les joies de la vie adulte : du « combien ça coûte une housse de couette » à « comment régler le dégât des eaux avec son assurance ». Ayant pas mal bougé pendant ces années - Lyon / Marseille / Reims / Laon (c’est en Picardie !) -, j’ai pu découvrir une variété d’endroits et de modes de vie. La plupart de mes attaches et souvenirs de ces dix glorieuses (je parle bien sûr de la période entre mes 20 et 30 ans) étaient donc là-bas, et tout semblait bien tracé : CDI - abonnement SNCF - thé/croissant le matin - repas de midi à 11h30 - soirée raclette avec un bon Reisling…

Et puis, un jour ensoleillé, pendant des vacances à Athènes, je me suis rendue compte que mon 'crush' de jeune fille sur un certain Athénien n’était pas si farfelu que ça et que je ne pouvais pas le laisser me passer sous le nez. Après donc deux années de relation à distance et un ras-le-bol des repas d’avion, j’ai fait le grand pas : je suis retournée à Athènes. Ce scénario semblait le moins compliqué pour nous… Je suis grecque après tout !

kat l'expatriée

Un retour aux sources pas si facile

Ce retour s’est avéré un peu plus compliqué que ce que j’avais imaginé. Personne ne me traitait comme une étrangère qui avait besoin de prendre ses marques, mais comme une Grecque (que je suis) censée tout savoir. Pour eux, ce n’était pas normal de se perdre dans Athènes, ni de se tromper sur les acteurs/politiciens/journalistes contemporains. Ne parlons même pas des démarches dans le secteur public, quand il fallait expliquer la non-existence des avis d’impôts, de justificatif de domicile et compte en banque grecs. Mais ça, c’est une autre histoire…

Il faut aussi ajouter qu’en arrivant en France, en tant que jeune étudiante étrangère, il y avait tout un système de soutien et d’accompagnement dans les démarches. Donc je ne garde pas de souvenir de vrai galère en France. De plus, vivre ça une première fois, c’est marrant. Ce qui l’est moins, c’est de le revivre dans un pays qui est supposé être le sien ! J’avais des attentes un peu trop poussées sur ma nouvelle vie en Grèce et la galère de la première année qui a suivi était un peu dure à avaler… Personne ne m’avait prévenu que ma quête d’appartement à Athènes allait prendre autant de temps qu’à Lyon. Ou bien, qu’il fallait attendre presque un an pour que mon droit d’exercice soit reconnu en Grèce (je suis psychologue)…

Mais bon, un appartement et un cabinet après, la vie va mieux, et je peux enfin me dire que cela en valait la peine ! Toute cette belle (et des fois moins belle) aventure m’a rendu consciente des difficultés de l’arrivée d’une personne expatriée à Athènes. Je vais donc essayer de contribuer au Petit Journal d’Athènes avec des articles pratiques et culturels, qui - j’espère - aideront les expatriés à mieux s’intégrer dans ce pays qui m’est si cher...

Kat la double expat'
Publié le 17 avril 2019, mis à jour le 17 avril 2019

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