Derrière ce statut enviable se cache une évolution marquante qui témoigne du rôle croissant de la Grèce sur la scène internationale et de ses efforts constants pour renforcer ses relations diplomatiques.
Une montée en puissance progressive
Il y a une trentaine d’années, le passeport grec était loin d’avoir la reconnaissance qu’il a aujourd’hui. En 2001, l’intégration du pays dans l’espace Schengen a été une première étape majeure. Les frontières internes de l’Union européenne devenant poreuses pour les citoyens grecs, le passeport a commencé à ouvrir de nouvelles opportunités de voyage.
Avec les Jeux olympiques d’Athènes en 2004, la Grèce a gagné en visibilité mondiale. Ce rayonnement a permis de renforcer les liens diplomatiques, notamment avec des pays d’Asie et d’Amérique latine. En 2006, l’introduction du passeport biométrique a été un tournant décisif, garantissant une sécurité accrue et répondant aux normes internationales les plus strictes.
Un outil de diplomatie
Le passeport grec est aussi le reflet des choix stratégiques du pays. La Grèce, en tant que membre de l’Union européenne, bénéficie des accords collectifs négociés par Bruxelles. Cependant, elle n’a pas hésité à initier ses propres accords bilatéraux. Ces dernières années, des ouvertures vers des états du Moyen-Orient, comme les Émirats arabes unis, ou encore vers des économies émergentes en Afrique, ont été remarquables.
« Le passeport est bien plus qu’un document de voyage. Il incarne la confiance que le monde accorde à notre pays », explique Maria Papadopoulou, diplomate au ministère des Affaires étrangères. « Chaque accord, chaque exemption de visa est le fruit d’années de négociations et de coopération internationale. »
Une fierté nationale
Pour de nombreux Grecs, la reconnaissance internationale de leur passeport est une source de fierté. C’est aussi une preuve tangible des progrès accomplis, malgré les crises économiques qui ont marqué le pays. « J’ai grandi en entendant mes parents dire que voyager était compliqué à cause des visas. Aujourd’hui, je peux réserver un vol pour Tokyo ou Rio sans me préoccuper de formalités lourdes. C’est une vraie liberté », confie Nikos, un jeune ingénieur d’Athènes.
Un avenir prometteur
La Grèce ne compte pas s’arrêter là. En 2025, elle travaille déjà à renforcer ses accords avec des pays comme l’Inde et la Chine, tout en consolidant sa position au sein de l’UE. « Nous voulons que le passeport grec reste synonyme de mobilité et d’opportunités », affirme un représentant du gouvernement. En 2025, il est bien plus qu’un sésame pour les voyageurs : il est le symbole d’une nation connectée au monde.