

Le mouvement, conduit par les deux principales organisations syndicales du pays, la GSEE et l’ADEDY, devrait fortement perturber les services publics locaux, les hôpitaux, les écoles, les transports urbains et interurbains, ainsi que l’activité dans les ports, le rail et le trafic aérien.
Les syndicats d’enseignants – la Fédération grecque des enseignants du primaire (DOE), la Fédération des enseignants du secondaire (OLME) et la Fédération des enseignants du privé (OIELE) – ont également appelé leurs membres à rejoindre le mouvement. La Fédération panhellénique des cheminots (POS) et le syndicat des contrôleurs aériens ont annoncé leur participation, tandis que les liaisons maritimes seront suspendues.
Pourquoi cette mobilisation ?
La nouvelle législation prévoit la possibilité de journées de dix heures réparties sur quatre jours par semaine, l’instauration de contrats individuels avec horaires réduits, des journées pouvant atteindre treize heures dans les entreprises qui ne prévoient pas de pause, ainsi qu’une diminution du coût des heures supplémentaires.
Ce texte de 88 articles, intitulé « Un travail équitable pour tous », introduit d’importants changements dans le droit du travail individuel. Il définit, par exemple, de nouvelles périodes de référence pour l’aménagement du temps de travail, pouvant aller d’une semaine à douze mois. Concrètement, cela signifie que, selon les besoins de l’employeur et avec l’accord de l’employé (en l’absence de représentation syndicale), les horaires peuvent être organisés de façon flexible, de semaine en semaine ou sur une période prolongée.
La loi précise également les règles relatives aux heures supplémentaires : les salariés peuvent désormais travailler jusqu’à treize heures par jour sur la base du volontariat, avec une rémunération majorée de 40 %. Les plafonds d’heures de travail hebdomadaires et annuels restent en vigueur, et la loi protège explicitement les salariés contre le licenciement en cas de refus d’heures supplémentaires. Toutefois, ces dernières peuvent atteindre jusqu’à quatre heures par jour chez le même employeur.
Cette réforme, jugée nécessaire par le gouvernement pour moderniser le marché du travail, est dénoncée par les syndicats qui y voient une remise en cause des droits acquis et une aggravation de la précarité des travailleurs.



























