Les dirigeants européens ont adopté la déclaration d'Athènes sur le changement climatique et l'environnement en Méditerranée lors du 8e sommet EUMED 9 qui s'est tenu dans la capitale grecque la semaine dernière.
Les neuf dirigeants des pays du sud de l'UE, dont la plupart ont été confrontés à de terribles incendies de forêt au cours de l'été, ont déclaré dans cette déclaration - une initiative du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis - qu'"une Méditerranée pacifique, stable, sûre et prospère est une priorité stratégique pour l'UE".
Mitsotakis, qui a accueilli les dirigeants de l'UE à Athènes vendredi, a souligné que les nations méditerranéennes devaient montrer la voie en matière de lutte contre le changement climatique, ajoutant qu'il était "inimaginable" de ne pas le faire, notamment au vu des avertissements des scientifiques selon lesquels la région est déjà devenue un "foyer d'incendies".
Il a ajouté que les pays méditerranéens doivent être en "première ligne", précisant toutefois qu'une action mondiale urgente est également nécessaire pour faire face aux terribles prédictions. La question sera examinée plus avant lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP26 qui s'ouvrira à Glasgow le 31 octobre.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis du climat et économie mondiale
"Je ne veux plus parler de changement climatique. Je veux parler de la crise climatique, elle est déjà là", a déclaré Mitsotakis. "Pour y faire face, nous avons besoin de politiques horizontales qui imprègnent essentiellement tous les aspects de notre vie économique et sociale."
Dans un éventuel scénario catastrophe, la crise climatique signifierait la "destruction de la civilisation humaine telle que nous la connaissons", a-t-il ajouté.
À titre indicatif, selon l'Organisation météorologique mondiale des Nations unies, les catastrophes provoquées par le changement climatique ont coûté la vie à plus de 2 millions de personnes au cours des 50 dernières années.
Dans le même temps, évoquant le coût de la crise climatique, Mitsotakis a déclaré que son impact sur les économies mondiales et nationales était "inimaginable".
Des sanctions contre les ONG
Parmi les autres conclusions du 8e sommet EUMED 9 figurent l'autorisation d'une action décisive lorsque les intérêts des États membres sont menacés, la coopération de l'UE pour faire appliquer les décisions du Conseil, notamment dans le cas de la Turquie, et des sanctions en cas de violation.
Les dirigeants d'EUMED 9 ont également décidé de s'opposer à toute forme de "manipulation" de la crise des réfugiés et ont appelé à la protection des frontières et à des sanctions dans le cas d'organisations facilitant l'afflux illégal de migrants.
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