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Inondations en Espagne: le temps du "débat politique" viendra, promet Sánchez

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a assuré lundi que le "débat politique" sur la mauvaise gestion des inondations meurtrières du 29 octobre devait attendre, la priorité allant à la "reconstruction", pour laquelle il a annoncé 3,8 milliards d'euros de nouvelles aides.

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Écrit par AFP
Publié le 11 novembre 2024, mis à jour le 12 novembre 2024

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a assuré lundi que le "débat politique" sur la mauvaise gestion des inondations meurtrières du 29 octobre devait attendre, la priorité allant à la "reconstruction", pour laquelle il a annoncé 3,8 milliards d'euros de nouvelles aides.

Samedi, une manifestation a rassemblé quelque 130.000 personnes à Valence pour réclamer la démission du président de l'exécutif régional Carlos Mazón et critiquer également la gestion de la catastrophe par le gouvernement central espagnol.

"Le gouvernement fait ce qu'il doit faire. Et ce que nous devons faire, c'est reconstruire après cette tragédie et relancer l'activité économique et sociale", a déclaré le chef du gouvernement lundi au cours d'une conférence de presse.

"Plus tard, le débat politique portera sur les choses à améliorer face à cette urgence climatique et, sans aucun doute, face à la prise de responsabilités politiques qui, bien entendu, devront être justifiées", a-t-il poursuivi.

"La leçon à tirer est que nous sommes confrontés à une urgence climatique qui exigera le meilleur de nous-mêmes", a ajouté Pedro Sánchez, appelant à "écouter la science et en tirer des enseignements" et à "renforcer les services publics pour apporter une réponse efficace et équitable aux catastrophes naturelles".

Depuis les inondations meurtrières qui ont fait 222 morts, selon le dernier bilan diffusé par le gouvernement, les critiques visent tout particulièrement le chef du gouvernement régional Carlos Mazón, accusé d'avoir tardé à réagir alors que l'Agence météorologique espagnole (Aemet) avait émis une alerte rouge dès le matin du 29 octobre.

En Espagne, un pays très décentralisé, la gestion des catastrophes relève des administrations régionales mais le gouvernement central, chargé d'émettre les alertes via l'Aemet, peut fournir des ressources et prendre la main dans des cas extrêmes.

- "Tous les moyens nécessaires" -

Le Premier ministre n'a pas non plus été épargné dans les rangs de la manifestation de samedi soir à Valence.

MM. Sánchez et Mazón étaient au côté des souverains Felipe VI et Letizia lors de leur visite dans une zone dévastée, le 3 novembre, durant laquelle tous avaient été visés par des insultes et des jets de boue, signe de l'exaspération des sinistrés.

Carlos Mazón, qui a exclu l'idée de démissionner, doit être entendu par le Parlement régional valencien jeudi, pour s'exprimer sur sa gestion de la catastrophe.

"Nous devons accepter que des erreurs ont pu être commises sans aucun doute, nous devons le faire en toute humilité", a-t-il reconnu lundi lors d'un point presse.

Sur le plan de la reconstruction et de l'aide aux sinistrés, 110 nouvelles mesures ont été approuvées lundi lors d'un conseil des ministres, pour un montant total de près de 3,8 milliards d'euros.

Parmi elles figure une enveloppe de 200 millions d'euros pour les agriculteurs, et une autre de 500 millions destinée à financer l'évacuation "des milliers de tonnes de boue et de débris" accumulées dans les zones affectées.

Ces aides viennent s'ajouter à un précédent paquet de 10,6 milliards d'euros présenté la semaine dernière par le Premier ministre, comprenant des allégements fiscaux, un report de trois mois du remboursement des prêts immobiliers et la prise en charge par l'Etat central des dépenses engagées par les municipalité pour les immenses travaux de nettoyage.

"Le gouvernement est présent et sera présent, avec tous les moyens nécessaires, et tant qu'il le faudra (...) nous continuerons le travail pour rétablir la normalité dans les zones frappées", a assuré Pedro Sánchez.

Sur le terrain, des milliers de volontaires, de soldats, de policiers, de gardes civils et de membres des services d'urgence sont toujours à pied d'oeuvre pour réparer les infrastructures, distribuer l'aide et rechercher les dizaines de disparus.

Ces opérations pourraient être perturbées par l'arrivée de nouvelles précipitations, qui ont conduit l'Aemet à classer une partie de la région de Valence en alerte orange mercredi pour de possibles "pluies torrentielles".

Signe qu'un début de retour à la normale se dessine malgré tout: l'opérateur ferroviaire Renfe a annoncé la remise en service de ses trains à grande vitesse entre Madrid et Valence à partir de jeudi, après 15 jours d'interruption.

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Publié le 11 novembre 2024, mis à jour le 12 novembre 2024

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