A l’occasion d’un cycle de conférences en Asie sur la cession d’entreprises, nous avons rencontré Vincent Joulia, membre du directoire de Banque Transatlantique. Il a répondu à nos questions sur son parcours, les services et l’évolution de la banque.
30 ans de direction internationale
Vincent Joulia, vous êtes membre du directoire de Banque Transatlantique et président du fond de dotation de la banque, pourriez-vous revenir sur votre parcours.
J’ai passé un peu plus de 20 ans à la Banque Transatlantique dans différents postes et travaillé au préalable 10 ans pour la maison mère, le CIC, en particulier à Singapour sur des activités de marchés. A la Banque Transatlantique, j’ai été Directeur de la Gestion de Fortune, de la Banque Privée et de l’International avant de devenir en 2021 l’un des trois membres du directoire aux côtés du président Bruno Julien-Laferrière.
Le directoire rend des comptes à un Conseil de Surveillance composé de personnalités françaises et internationales. La banque privée est devenue la principale activité de la Banque Transatlantique depuis les années 2000, avec une spécialité dans la gestion de fortune. J’ai travaillé à la construction d’une offre commerciale adaptée aux besoins de nos clients, particuliers, familles ou chefs d’entreprises ainsi que le développement international avec désormais une dizaine de bureaux à travers le monde.
Une banque culturellement internationale
Quels sont les différents métiers de La Banque Transatlantique et comment évolue-t-elle ?
Après avoir été la banque des diplomates, nous sommes aujourd’hui ouverts sur tous les Français de l’étranger. Depuis le milieu des années 2000, nos services sont centrés sur la gestion de patrimoine. Du fait de la présence d’un réseau de proximité depuis une vingtaine d’années, plus de 20% des quelques 500 personnes de la banque sont basées à l’étranger, bien que gardant toutes un lien très fort avec la France, nous distinguant en cela de la plupart des banques internationales.
Nous proposons une expertise unique en conseil patrimonial, donations ou successions, gestion des revenus et investissements en France, ce que nous appelons le « cross border », pour les Français ayant un pied à l’étranger et un pied en France. Cela nécessite une expérience et une expertise sur les particularités fiscales applicables aux non-résidents. En ce sens, notre culture internationale nous donne une appétence au risque différente de celle des banques nationales. Par ailleurs nos organes de contrôles sont adaptés à l’international, dans un contexte de plus en plus régulé du fait de la montée des politiques protectionnistes.
Un Fonds de Dotation pour la philanthropie privée
Pouvez-vous nous parler de l’offre philanthropie et du Fonds de Dotation Banque Transatlantique ?
La philanthropie est très développée dans les pays anglo-saxons. En France, le dispositif fiscal du mécénat s’est mis en place au milieu des années 2000 avec la loi Aillagon, permettant de développer le secteur associatif. En 2004 le dispositif a été complété par des fonds de dotation, plus souple qu’une fondation qui est un dispositif institutionnel où le fondateur n’a pas plus d’un tiers des sièges. Le fonds de dotation est bien adapté à la philanthropie privée car le mécène garde le contrôle.
La Banque Transatlantique a mis en place une équipe de conseil en philanthropie et créé son propre fonds de dotation. Dans ce fonds, chaque client dispose d’un compartiment dédié faisant l’objet d’une gouvernance dans laquelle il est associé. Ce dispositif permet de garantir l’éligibilité des projets financés pour prétendre aux réductions d’impôts et d’identifier les acteurs correspondant à la thématique voulue, pour favoriser la visibilité et l’influence réelle du client.
Chez nous le conseil n'est pas facturé
Quels sont les autres services mis en place par la Banque Transatlantique ?
Parmi les nouveautés figure le développement de la banque en région en France pour nous rapprocher de nos clients dont un quart ne sont pas parisiens. Nous nous appuyons pour ce faire sur le réseau Crédit Mutuel et des collaborateurs dédiés. Ainsi nous pouvons approcher en région les entrepreneurs et aussi les dirigeants de sociétés cotées qui ont une partie importante des rémunérations en actions d’entreprises, en lien avec l'activité de gestion de plans d'actionnariat pour laquelle nous sommes leader en France.
Nous nous renforçons aussi dans la gestion d’actifs multi-classes permettant d’optimiser le rapport rendement-risque selon les besoins des clients. Sur ce plan, notre conseil est gratuit, ce qui est rarement le cas dans les pays anglo-saxons. Par ailleurs nous continuons d’internationaliser notre offre de private equity qui concerne les actifs non cotés dont les investissements à impact. Nous développons des outils de gestion qui permettent aux clients de consolider leurs investissements entre différents produits, comptes et même banques. Enfin nous nous efforçons aussi de faire le lien entre le patrimoine et l’activité philanthropique, avec des produits dits de partage.
Nous sommes présents sur le long terme
Quelle est la stratégie pour l’Asie et la Chine ?
En Asie et dans le monde en général, mous avons une approche de développement ville par ville comme dans le cas de Hong Kong ou Singapour, dont les communautés françaises sont assez nombreuses et denses pour justifier une implantation, d'autant plus qu'il s’agit de centres financiers importants et de hubs pour les grandes entreprises, disposant d’un contexte réglementaire favorable à l’entrepreneuriat. Les quelques départs dus au Covid ne nous ont pas affectés et nous sommes là pour le long terme.
Aujourd’hui la bonne dynamique de ces marchés est confirmée par la réalisation d’opérations de cessions par des entrepreneurs qui cherchent à réaliser leurs gains. C’est la raison de ma venue puisque nous organisons de plus en plus de conférences sur la cession d’entreprises. Nous les accompagnons lors de ce processus si important dans une carrière sur le volet patrimonial. Nous avons aussi des conférences sur les marchés européens et américains qui ont beaucoup de succès.
Un message pour les Français non-résidents ?
Notre groupe offre la meilleure solidité financière européenne à ce jour parmi les grandes banques. Même si les nouvelles conjoncturelles venant d’Europe sont parfois inquiétantes, l’attrait de certains paradis fiscaux masque dans bien des cas une fragilité et une régulation des acteurs peu compatibles avec une gestion sécurisée de patrimoine. Il est donc préférable de privilégier un partenaire solide et régulé tel que la Banque Transatlantique.