Édition internationale

Johannesburg: des pénalités pour couper un arbre ou démolir une construction protégée

Selon la presse gratuite distribuée dans les quartiers, démolir une maison protégée par le National Heritage Resources Act ou couper, voire tailler un arbre dans la rue sans autorisation est passible de pénalités qui peuvent être plus ou moins importantes.

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Écrit par Philippe Petit
Publié le 4 décembre 2025

La presse écrite en Afrique du Sud

Malgré la multiplication des médias en ligne qui informent ou distraient les habitants de Johannesburg, il reste quelques journaux imprimés sur du papier. 

Des quotidiens, comme « The Star », « The Citizen », ou « The Sowetan » sont vendus dans les malls et supermarchés pour 15 ou 20 rands et ont un tirage quotidien qui oscille aux environs de 20 000 exemplaires. C’est bien peu pour l’agglomération de Johannesburg et Prétoria qui compte 12 Millions d’habitants.

Ces journaux traditionnels sont bien utiles, par exemple quand ils servent à prouver la date d’une photographie du compteur à destination de la compagnie d’électricité qui n’envoie plus d’employés pour relever les consommations. Et qui a tendance à facturer selon ses propres estimations.


Il existe aussi des gazettes gratuites hebdomadaires qui sont distribuées dans les quartiers. Celle du quartier de Rosebank Killarney annonce un tirage de 42 000 exemplaires. Elle comporte huit pages de nouvelles ultra-locales dont 2 pages de sport, et une page de jeux et de petites annonces. 

Glissées entre les feuillets de la gazette, on retrouve chaque semaine une impressionnante pile de « réclames » imprimées en couleurs sur du papier glacé. Les promotions et prix spéciaux des chaines nationales de commerce sont étalés sur ces prospectus qui mettent en scène les produits de la grande distribution.

 

Journal et prospectus

 

Dans ces gazettes, entre deux potins du quartier, on retrouve des informations utiles ou insolites, comme ce fut le cas dans les deux derniers tirages.  En voici un résumé subjectif.


Ne touchez pas aux arbres de la ville

Fin novembre, un article de la gazette locale rappelait les règles strictes concernant les arbres plantés dans les rues, dans celles où il existe des trottoirs. La ville de Johannesburg est propriétaire de ces arbres et nul n’est autorisé à y toucher de sa propre initiative. Il y en aurait 10 millions.

Ils ont l’énorme avantage de produire en une saison autant d’oxygène qu’en respirent dix personnes pendant un an, selon la gazette.
Mais beaucoup d’entre eux ne sont plus tout jeunes et datent du siècle dernier. 

La tentation est grande de les tailler ou de les couper pour diverses raisons : ils sont dangereux, font trop d’ombre, abritent des oiseaux malpropres, ou fissurent les jolies clôtures de maçonnerie et les « pavements ». 

 

Arbre aux branches cassées

 

Or couper, tailler, déplacer, élaguer un arbre de la ville sans son accord préalable est interdit, sous peine de pénalités liées à la valeur marchande de l’arbre. 

Un arbre coupé dans un quartier proche a valu l’arrestation des responsables et une amende de 92 000 rands (4 600 Euros). Mais l’addition peut atteindre plus de 300 000 rands (15 000 Euros).

Hors des espaces publics, il existe une liste des arbres protégés qui ne peuvent pas être touchés sans autorisation, même s’ils sont à l'intérieur d'une propriété privée  : Liste des arbres protégés

Avant de toucher à l’arbre qui vous gêne, appelez donc le service concerné, City Parks, au 011 712 6600.  Ils vous donneront la marche à suivre.


Ne démolissez pas les maisons anciennes

A la une de la gazette du quartier pour la première semaine de décembre s’étalait un cri de détresse et de tristesse à propos d’une maison de 1913 démolie sans autorisation adéquate. 

Selon cet article, le propriétaire avait déclaré qu’il souhaitait y faire quelques travaux d’aménagement et de rénovation intérieure. Les voisins et organisations du quartier ont découvert que cette maison, protégée par les lois de la province (PHRA) et du National Heritage Ressources Act (NHRA), a été réduite en un tas de gravats. 

Cette protection couvre d’ailleurs toutes les maisons anciennes datant de plus de 60 ans.

Là encore, les contrevenants risquent des poursuites et des pénalités qui peuvent aller jusqu’à six fois les taxes mensuelles sur la propriété et l’obligation de reconstruire à l’identique.

Selon la gazette, une contravention (Section 56 Fine) est émise contre ceux qui ne respectent pas les règles nationales de construction, soit un montant dans le cas présent de 4 000 Rands. (200 Euros)

 

Jacaranda à Johannesburg


Deux poids, deux mesures ?

N’ayant pas connaissance de la totalité de ce dossier, nous laisserons à la gazette gratuite du quartier la responsabilité de ces contenus. Le présent article est une réaction rapide et à chaud suite à la lecture de ces deux situations.

C’est surtout l’occasion de rappeler aux habitants de la ville quelques règles à respecter avant d’entreprendre des changements ou des travaux. 

Mais la remarque outrée d’un membre du comité des résidents du quartier est aussi pleine de bon sens : couper un arbre sans autorisation semble coûter plus cher que de démolir une maison protégée. 

 

 

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