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C'est la saison des départs - Comment tourner la page ?

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Écrit par Anne Lienart
Publié le 5 juin 2018, mis à jour le 8 novembre 2019

 

Le mois de juin est là, et le flot des départs approche. Certains vont perdre sa ou son meilleure ami(e), son groupe de copains, sa maison, et vient le moment où il va falloir faire les cartons, et se projeter dans une nouvelle vie.

 

Partir c’est avancer sans effacer le passé. Paulo Coelho nous dit :

Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine…. elle est mortelle.

Certes un peu rude, cette citation a le pouvoir de voir le côté positif de la situation.

 

L’impression est parfois de perdre quelque chose en partant, alors que nous ne faisons que continuer le chemin vers de nouvelles aventures. Si vous avez choisi l’expatriation, c’est souvent pour le goût de l’aventure et de la recherche de nouvelles expériences culturelles et professionnelles. Mais rien que l’idée de refaire ses cartons, et de se réadapter à une nouvelle vie peut nous fatiguer d’avance et nous traumatiser. Et ça, il faut pouvoir le gérer. Ce n’est pas une chose si facile ni anodine, et il est important de bien le prendre en compte. 

 

Face au changement, nous pouvons avoir plusieurs réactions en enfilade, c’est un travail de deuil (petit ou grand), il faut du temps au temps et être capable de voir et laisser défiler ses émotions au fil du temps. Les étapes « classiques » du deuil sont :

  • le déni : après l’annonce de la nouvelle du changement à venir, on reste un peu sidérer, on « avale la nouvelle », et quelque part on n'y croit pas vraiment, on a besoin de temps pour se l’approprier
  • la colère : si la nouvelle ne nous convient pas, il peut y avoir cette phase de colère. Si la colère est là, il est important de ne rien prendre comme décision dans cette phase,  et de laisser cette colère s’exprimer, et passer.
  • la tristesse : c’est le début de l’acceptation, on est prêt à fermer un chapitre pour en ouvrir un autre, c’est le moment opportun pour se rendre compte des bons moments passés dans cet endroit, les intégrer dans le cœur car même si on est triste de partir et de laisser ses amis, ces moments ne seront jamais effacés, ils ont été vécus et il est bon de savoir  les remettre en avant pour mieux les intégrer pour toujours.
  • l’acceptation : c’est le début de la reconstruction, on fait le bilan de ce qu’on a aimé dans cette expérience, et de ce que l’on veut changer ou éviter de reproduire. C’est l’époque des rêves, d’une vie sur mesure, tout est possible !

 

Alors, on peut bien sûr passer par cette trame ou pas, on peut faire des allers-retours dans cette évolution, on peut être très heureux de partir et ne vivre aucun « deuil ». 

Mais il est important à chaque changement de prendre le temps de faire ce petit travail d’introspection afin de remettre bien les choses à leur place dans notre biographie. C’est l’époque des mises au point où l’on prend conscience de ce que l’on aime, et de ce qui nous convient afin d’aller vers ce qui nous ressemble le mieux.

 

Fêtons alors les bons moments, les amis gagnés qu’on retrouvera d’une manière ou d’une autre, les mauvais côtés qu’on laisse en arrière et l’avenir qui reste à découvrir.

 

Les déménagements restent une source de stress maximum, il est important de faire les choses étapes par étapes, retrousser ses manches, et se projeter dans l’après-déménagement afin de garder un objectif qui nous porte en tête. Ce ne sont que quelques jours, quelques semaines, et finalement une étape pas si énorme au regard d’une vie !

 

Un proverbe touareg dit:

au premier voyage, on découvre, au second on s’enrichit

Imaginez au bout de tant de voyages et de changements de lieux de vie, à quel point vous êtes riche !

 

Symboliquement, il est important de saluer le pays qui vous a accueilli que vous l’ayez aimé ou non, et si vous l’avez particulièrement aimé, emportez-le dans votre cœur, il restera une ressource à vie.

Publié le 5 juin 2018, mis à jour le 8 novembre 2019