La révolte des étudiants de l'Ecole Polytechnique fût une démonstration massive de rejet populaire de la junte militaire grecque. La rébellion a débuté le 14 novembre 1973, a dégénéré par une guerre ouverte contre la junte et a pris fin dans le sang, en début de matinée du 17 novembre, par un affrontement terrible entre les étudiants, les militaires et la police.
La junte tentait de contrôler tous les aspects politiques, avait tenté d'empêcher le syndicalisme étudiant depuis 1967, en interdisant les élections dans les universités.
Dès le 21 février 1973, des étudiants en grève se sont barricadés à l'intérieur des bâtiments de la faculté de droit de l'Université d'Athènes. La police a été commandée d'intervenir, et de nombreux jeunes auraient été victimes de brutalités.
Ces évènements sont souvent cités comme le prélude à la journée du 17 novembre, où l'on peut déplorer la mort d'au moins 34 manifestants, plusieurs centaines de blessés et près d'un millier arrêté.
Le pays est placé sous la loi martiale durant la semaine qui suit, les manifestations sont interdites, les groupes de plus de 4 personnes sont prohibés et un couvre-feu est décrété à partir de 19 heures.
Le 17 novembre de chaque année, ce jour est commémoré en Grèce par des cortèges, le point de ralliement étant l'Ecole Polytechnique d'Athènes, mais toujours sous haute surveillance policière.
Le 17 novembre est férié et donc chômé pour l'éducation nationale, certaines écoles et toutes les universités sont fermées.
Il est recommandé aux automobilistes d'éviter le centre d'Athènes, de même les transports publics risquent d'être affectés par les manifestations.
(www.lepetitjournal.com/athenes) mercredi 16 novembre 2016