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Pologne : 14 Bélarusses, Ukrainiens et Russes, coupables d’espionnage pour la Russie

Mardi 19 décembre 2023, le Tribunal de Lublin a reconnu coupable d’espionnage, au profit du gouvernement russe, 14 citoyens ukrainiens, russes et bélarusses vivant en Pologne. Si les 14 se sont soumis au procès sans protestation, 2 autres accusés ont demandé à être jugés dans un procès séparé, qui aura lieu prochainement.

Voiture de police PologneVoiture de police Pologne
Écrit par Margot Calisti
Publié le 21 décembre 2023, mis à jour le 23 mai 2024

Qui sont les accusés ?

Les accusés ont entre 17 et 44 ans et sont originaires d’Ukraine, de Russie et du Bélarus.

Ukraine : 

  • Bohdan S : 19 ans, Poltava
  • Artem A : 19 ans, Kherson
  • Dmytr S : 23 ans, Melitopol
  • Roman Z : 33 ans, Mokolajow
  • Rotyslav K : 18 ans, Kryvyi Rih
  • Andriy P : 29 ans, Kryvyi Rih
  • Oleksij P, 26 ans, Kryvyi Rih
  • Vadym M : 24 ans Vinnytsia
  • Yaroslav B : 44 ans, Dolina
  • Bohdan K : 17 ans, Dubno
  •  Artur M, 17 ans, Tchernihiv 

 

Russie : 

  • Maksim S, 20 ans (ville non communiquée)

 

Bélarus : 

  • Mikhail A : 39 ans, Minsk
  • Maria M : 19 ans, Minsk


Les chefs d’accusation 

Tous sont accusés d’avoir pris part au crime d’espionnage, et pour la majorité, en bande organisée. Ils ont suivi les ordres d’une personne non identifiée répondant au nom d’Andriej, Andrzej ou Gabriel K, mais aussi d’autres personnes utilisant des noms de codes afin de ne pas dévoiler leur identité. 

Ils sont également accusés d’avoir eu pour projet de faire dérailler un train de transports militaires (comme des chars) ayant pour destination l’Ukraine. Ils étaient chargés, entre autres, d’acheter des caméras et les pièces correspondantes à celles-ci afin de surveiller les voies ferrées, le transport militaire aérien et maritime, d’acheter des cartes SIM, d’installer des émetteurs GPS dans les trains, recruter des personnes, transférer de l’argent et mener des missions de désinformation par des graffitis et des tracts anti-ukrainiens et anti-OTAN. 

Ils ont également exécuté des missions de surveillance d’infrastructures critiques, telles que des aéroports, des gares, des ports et des usines, mais également l’unité militaire de Przemysl et le poste-frontière de Malhowice-Nizankowice.

En outre, les villes concernées par ces espionnages sont : Jasionka, Gdynia, Rzeszow, Gdansk et Gliwice. 

 

Les peines 

Les prévenus majeurs ont tous écopé d’une peine de prison allant un an et un mois à six ans de réclusion et d’amendes entre 1.000 et 15.000 zlotys ainsi que de la saisie de la somme équivalente à la rémunération qu’ils ont touchée pour leurs activités. 

Ils sont également condamnés, à l’exception de Maria M, Mikhaïl A, Yaroslav B, à une amende supplémentaire de 5.000 zlotys pour le Fonds d’Assistance des Victimes et d’Assistance Post-Pénitentiaire. 

Le prévenu Artur M, mineur au moment des faits, sera placé dans un centre éducatif pour les jeunes et obligé de poursuivre ses études.

Le tribunal a levé l’arrestation provisoire de Maria M, Mikhaïl A, Yaroslav B et Rotyslav K, leur a interdit de quitter le pays et a conservé leurs passeports. Artur M a reçu l’autorisation de quitter le foyer pour mineur en attendant le jugement définitif. 

 

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