Qu’elle ne fut pas la surprise d’Iga Świątek lorsqu’elle aperçut Robert Lewandowski dans les tribunes venu la féliciter ! Le numéro deux du Ballon d’Or 2021 est venu acclamer la nouvelle numéro un mondial du tennis féminin pour son deuxième titre à Roland-Garros après 2020, tout cela à seulement 21 ans. Comme un passage de flambeau pour son compatriote de douze ans son ainé.
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— wta (@WTA) June 4, 2022
Une ascension fulgurante portée par une famille de sportifs
Lors des Jeux Olympiques de Séoul en 1988, un certain Tomasz Świątek participait à l’épreuve de quatre de couple d’aviron. Arrivé 7e, il a su par la suite transmettre toute sa passion et la rigueur nécessaire à sa fille Iga : « Il m'a appris comment être une sportive professionnelle. Il m'a aussi appris comment être confiante sur le terrain » expliquait elle lors de sa première victoire à Roland-Garros en 2020.
Sa famille a été déterminante dans le choix de sa carrière : c’est Tomasz qui a poussé l’aînée de la famille Agata à commencer le tennis. « Quand j’étais plus jeune, j’aimais être en compétition avec elle et lorsque je perdais, c’était d’autant plus motivant pour moi » confiait Iga Świątek dans une interview pour la WTA.
Si elle remporte quelques tournois juniors les années précédentes, c’est lors de l’édition 2019 de Roland-Garros qu’elle se fait remarquer pour la première fois en atteignant les huitièmes de finale, ne chutant que face à la tenante du titre Simona Halep. Elle va faire des Internationaux de France son tournoi favori, où elle se révèlera véritablement lors de l’édition 2020. Alors seulement 54e joueuse mondiale, elle ne perd pas un set du tournoi et bat cette fois-ci Halep, toujours en huitième. Battant également la 4e mondiale Sofia Kenin en finale, la Varsovienne devient alors la première polonaise à gagner un tournoi du Grand Chelem.
Une page de plus dans l’histoire du sport polonais
Il y a bien eu la victoire d’Agnieszka Radwańska en Masters en 2015, mais celle-ci n’atteignit une finale de Grand Chelem qu’une seule fois au cours de sa carrière terminée en 2018. C’était en 2012 à Wimbledon contre Serena Williams. Elle accéda alors à la 2e place du classement WTA mais n’arrivera jamais à atteindre ce qu’Iga Świątek a fait en mars 2022 à la suite de la retraite de la numéro 1 d’alors, l’australienne Ashleigh Barty.
Cette place obtenu opportunément, la jeune joueuse polonaise l’a amplement méritée, en témoigne son parcours à Roland-Garros trois mois plus tard. Elle écarta Coco Gauff en finale et remporta donc une deuxième fois le tournoi français.
« Il y a deux ans, quand j'ai gagné ici, je ne m'y attendais pas du tout. Cette fois, c'est un peu différent, j'ai travaillé dur et fait tout ce qui était en mon pouvoir pour y parvenir. »
Iga Świątek fait mieux que son compatriote polonais Hubert Hurkacz, 25 ans, qui a tout de même atteint la demi-finale de Wimbledon en 2021. A ce rythme là, elle s’inscrira indubitablement parmi les grandes figures féminine de l’histoire polonaise, au point de susciter le même enthousiasme qu’elle lorsque cette déjà grande championne aperçut Lewandowski dans les tribunes.