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Le coronavirus : Et si c'était lui ?

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Écrit par Noé Nitot
Publié le 21 mars 2020, mis à jour le 22 mars 2020

Voilà un titre un peu provocateur... Mais oui cela fait plusieurs années, on peut même dire plusieurs décennies que l'humanité a pris conscience qu'il était nécessaire de faire quelque chose pour sauver ce qui peut encore l'être quant à la biodiversité.

Le problème?? Personne n'ose vraiment agir. Au niveau individuel, bien sûr, beaucoup de personnes font des gestes très positifs dans la vie de tous les jours (se déplacer le plus possible en transport en commun ou en vélo, consommer local et de saison, prendre son propre sac lorsque l'on va faire ses courses, trier ses déchets, prendre l'avion seulement lorsque c'est nécessaire,...), mais ce n'est pas suffisant. Il faudrait une réelle volonté politique et mondiale pour que tout cela fonctionne vraiment. Et voici peut-être l'occasion pour que l'Humanité trouve enfin l'énergie et la motivation nécessaires.

 

On l'a vu dans la conférence de Rio en 1992, le protocole de Kyoto signé en 1997, ou encore plus récemment les accords de Paris en 2015, une multitude de promesses ont été faites, mais pratiquement aucune n'a été menée à son terme. Peut-être que la prochaine "rencontre", que l'on pourra appeler Coronavirus 2020, permettra enfin de réelles actions et non seulement des promesses...

Je m'explique!!

 

Bien sûr, cela va sans dire, le Coronavirus est responsable de par le monde d'un nombre important de personnes décédées, et d'un beaucoup plus grand nombre encore de malades, ce qui a nécessité un énorme travail du personnel soignant sur tous les continents. Il y a déjà et lorsque la pandémie se sera éloignée il y aura encore bien plus de très gros problèmes au niveau des salaires et du fonctionnement des entreprises,... mais, en parallèle à ces conséquences dramatiques, le confinement permet aux écosystèmes de réinvestir des espaces habituellement surexploités par les hommes.

  • On a aperçu dernièrement des dauphins et des cygnes à Venise.
  • Sur Paris, on peut de nouveau entendre des oiseaux chanter. Non parce qu'ils n'étaient pas présents auparavant, mais parce qu'il y a moins de bruits "parasites" comme celui des voitures ou des bus.
  • Il y a une énorme baisse de la pollution de l'air, comme on le voit sur des images satellites de la Chine, de l'Italie ou encore de la Pologne.

 

Bien sûr, en Pologne et dans le monde, il y aura des problèmes compliqués et sûrement douloureux, avec des personnes en grande précarité financière, des fermetures d'entreprises,...  Bien sûr, il faut s'occuper des enfants qui doivent rester à la maison pour ceux qui en ont, dispenser des cours pour ceux dont l'école ne dispose pas de cours en ligne,... Mais franchement, à bien y regarder, n'y a-t-il pas un certain nombre d'avantages et d'agréments dans cette vie tellement plus solidaire ? C'est peut-être le moment de repenser profondément  nos modes de vie, et de remettre en question des idées qui paraissaient il y a peu impossibles à changer. Nous ne comptons plus le nombre d'initiatives solidaires comme par exemple les achats par des voisins de produits pour aider les personnes qui ne peuvent  faire leurs courses elles-mêmes du fait de leur handicap ou de leur confinement, des visites de musée, des spectacles comme ceux de l'Opéra de Paris, ou encore des cours de yoga gratuits en ligne, …

 

Concernant la Pologne, il y a tellement de magnifiques endroits à voir comme les villes de Cracovie, Gdansk, Wrocław, la Mazurie, les grands lacs, les Tatras,... que beaucoup d'entre nous ne connaissent certainement pas. Ce sera peut-être le moment de se dire, pour cet été, ou pour les vacances en général, que nous pourrions privilégier des voyages vers des endroits peu éloignés, plutôt que vers des contrées exotiques. Ainsi que des moyens de transport responsables, comme le co-voiturage ou le bus. Et par là agir sur notre empreinte carbone.

 

Dans quelques semaines ou quelques mois, nous aurons derrière nous la preuve qu'il est possible de remettre en question le modèle économique dans lequel nous vivons depuis bien longtemps, et de voir qu'il est possible de vivre sans consommer à outrance, que l'on peut survivre sans avoir par exemple le dernier modèle de téléphone,... et de donner enfin son véritable rôle à l'argent, qui n'a peut-être pas la fonction d'être un objectif mais plutôt celle de n'être qu'une aide pour atteindre un objectif.  

 

Donc oui, le côté sombre de cette épidémie de coronavirus, si grand soit-il, n'en est peut-être pas le sens ultime ; peut-être nous permettra-t-il enfin, si nous le voulons, une remise en question de fond sur la manière dont nous vivons.

 

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