Si le virus se propage comme partout en Europe, le nombre de cas identifiés par rapport à la population y reste comparativement faible et le pays pourrait bien mieux s’en sortir que ses voisins.
Les chiffres
Mardi 17 mars au soir, on compte en Pologne 238 cas identifiés et 5 morts. En revanche, bonne nouvelle : le patient 0, le premier atteint par le coronavirus en Pologne est guéri. Le patient pourra retourner chez lui dès mercredi.
Le développement du virus en Pologne
Le premier cas identifié en Pologne date du 4 mars alors qu’en France le premier cas date du 24 janvier. Et pourtant la Pologne a pris avant la France les décisions concernant la fermeture des frontières, des écoles, des lieux publics et des cafés/restaurants. Ainsi le ministre de la santé Lukasz Szumowski estime que le pic devrait avoir lieu d’ici deux à trois semaines et devrait toucher quelques milliers de personnes, ce qui vraisemblablement serait largement moins grave que ce qui va se passer en France, en Espagne, sans même parler de l’Italie.
Ainsi, la Pologne pourrait échapper au confinement avec sanctions tel qu’il a été mis en place en France à partir du mardi 17 mars à midi.
D’une façon générale, le nombre de cas identifiés en Pologne par rapport à la population est un des ratios les plus faibles en Europe.
Les écoles vraisemblablement fermées plus longtemps
Mardi 17 mars, le ministre de l’éducation nationale polonais Dariusz Piontkowski a déclaré que si jusqu’à présent les écoles sont fermées jusqu’au 24 mars, vraisemblablement, leur fermeture sera prolongée jusqu’à Pâques. Pour information, cette année, le lundi de Pâques tombe le 13 avril.
Informations économiques
La banque nationale de Pologne vient d’abaisser son taux directeur de 1,5% à 1%. C’est la première fois qu’elle le baisse depuis mars 2015. Le zloty accuse une forte baisse depuis la crise du coronavirus. Mardi 17 mars au soir 1 EUR = 4,46 PLN, un taux de change que l’on n’avait pas vu depuis plus de 10 ans, lors d’une certaine crise de 2008. D’une façon générale, en cas de crise mondiale, les monnaies « périphériques » telles que le zloty ont toujours tendance à dévisser, les investisseurs préférant se concentrer sur les monnaies de référence telles que le Franc Suisse qui atteint généralement des records dans ces périodes. Pour information, alors qu’en juillet 2008, 1 euro valait 3,20 PLN, ce même euro frôlait les 5 PLN en février 2009.