S’étendant allègrement sur 15 km de corniche, Villajoyosa compte, aujourd’hui, près de 34 000 habitants. Nous vous avons concocté ce comeback historique parce que tous les prétextes sont bons pour mieux connaître ce joyau urbanistique aussi joyeux qu’une écharpe de Vénus !
Villajoyosa en espagnol, Vila Joiosa en valencien ou encore La Vila, tout court, pour les intimes est une municipalité de la Communauté de Valence. Appartenant à la province d’Alicante, elle est située en pleine Costa Blanca, dans la région de Marina Baja dont elle est la capitale. Aujourd’hui, elle fait partie des villes les plus visitées de toute l’Espagne.
Parmi ses merveilles, nommons en premier lieu le fleuve Amadorio, provenant du barrage du même nom. Un fleuve qui a connu son âge d’or et ses premiers colons à l'âge du bronze. La colline où se trouve la vieille ville, quant à elle, était un ancien établissement ibérique et s’accapare, à son tour, un nombre considérable de visites, annuellement.
Les récits contemporains ont du mal à s’accorder sur une seule réponse quand la question de l’emplacement précis de la ville romaine dite Alonis est posée. Cependant, nombreux sont ceux qui pensent que son enclave était le centre de la ville actuelle. Celle que l’on appelle de nos jours La Plaza de la Generalitat, au niveau de la Calle Colón de la vieille ville.
Retour au Moyen Âge
Bien que quelques fermes aient été dispersées aux quatre coins de la ville, Villajoyosa était presque inhabitée au Moyen Âge. Construite en 1300 par Bernardo de Sarriá, l'amiral de Jaime II d'Aragon, dans le but stratégique de contrôler la côte contre les attaques maritimes musulmanes, elle passe entre les mains du Duc de Ribagorza en 1321. Différentes familles nobles se succèdent à la possession de la ville, qui obtient en 1443 l’honneur convoité de devenir une ville royale.
Au cours du XVIe siècle, Villajoyosa a joué un rôle crucial dans la protection de la côte d'Alicante contre les innombrables et considérables attaques nord-africaines. D’ailleurs, le roi Philippe II a ordonné d’y construire de nouvelles murailles, achevées au milieu du siècle. Dans la même optique militaire, des tours de guet côtières et de nombreuses tours de vergers ont été installées, assemblées à des fermes champêtres. Les tâches de l'église-forteresse de «la Asunción», de style gothique levantin, sont accomplies dans les mêmes circonstances. L’arrêt des attaques des corsaires, à la fin du XVIIème siècle, a légitimé une pondération défensive et un accroissement urbain outre-murailles.
Nos remerciements à la Mairie d’Alicante pour ses documents précieux qui nous aident toujours à vous informer de la manière la plus correcte qui soit.