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Les Français du Valencia CF : Adil Rami

adil ramiadil rami
© www.valenciacf.com
Écrit par Francisco Puig Diaz
Publié le 11 juillet 2018, mis à jour le 18 février 2021

Porte-bonheur des Bleus qui disputeront la finale de la Coupe du Monde de Football ce dimanche à Moscou, Adil Rami a connu une étape valencienne trouble, marquée par des sorties médiatiques qui lui ont coutées sa place dans l’effectif che. Retour sur cette période valencienne... et sans moustache !

 

Le football comme passion

Né à Bastia, Adil Rami détonne dans le paysage du football professionnel : sans passer par un centre de formation, il intègre l’ES Fréjus en amateur. A cette époque, il travaille pour la Mairie en tant qu’agent municipal en charge des terrains de football. N'envisageant pas de faire du football son principal métier, Adil Rami tape dans l’œil du staff du LOSC en montrant sur le terrain des qualités de défenseur solides.

Les Lillois décident de l’intégrer dans leur effectif en 2006, alors qu'il n'est âgé que de 21 ans. Après avoir joué 4 ans en amateur, il dispute son premier match de Ligue 1 sous les couleurs lilloises en mai 2007 et s’impose rapidement comme titulaire à son poste. Les professionnels s’accordent tous à dire que le jeune espoir sera un des meilleurs défenseurs centraux de sa génération.

Au cours de ces 5 années passées à Lille, Adil Rami est approché par plusieurs clubs comme l’Olympique de Marseille ou le Zenith Saint-Pétersbourg. C’est finalement le Valencia CF qui parvient à s’attacher les services du Bastiais lors du mercato d’hiver 2011. Le joueur restera cependant au LOSC sous forme de prêt, ce qui lui permettra de remporter le doublé Coupe-Championnat.

Une aventure che qui se termine mal

Venu dans la capitale du Turia pour hausser son niveau de jeu et améliorer sa relance, élément essentiel pour un défenseur central, Adil Rami dispute son premier match de Liga le 27 août 2011 face au Racing Santander et marque même un but pour sa première. Auteur de performances de premier ordre dès le début de la saison, il fait très vite parti du onze-type de l’entraîneur Unai Emery.

Malheureusement, l’idylle prend fin lors de la saison 2013-2014. Ne s’entendant pas avec son nouvel entraîneur, le serbe Miroslav Đukić, il le fait savoir par voie de presse, taxant ses coéquipiers de « lèche-boules » (pelotas) et accuse son coach de ne pas lui parler en face. Une sortie médiatique pas du tout du goût de son entraîneur et de la direction du Valencia CF. Il est exclu du groupe qui devait disputer un match face à Grenade.

Le retour à Valencia se fait avec une attention médiatique que le français a du mal à supporter. Sa sanction d’une semaine de suspension de salaire, appuyée par la direction (qui voulait le vendre à l’intersaison), est vécue comme comme un affront. Il fait appel à son avocat et demande à quitter le club. Une issue est trouvée lors du mercato hivernal : Adil Rami quitte le Valencia CF pour le Milan AC sous forme de prêt.

Durant ces 3 années passés à Valencia, il aura disputé 93 matchs et marqué 8 buts, dont ce golazo en 16e de finale de Copa del Rey :

La consécration Russe ?

L’aventure Italienne ne dure qu’une saison. Il retrouve la Liga sous les couleurs du FC Séville en juillet 2015. Malgré une très bonne première saison où il remporte la Ligue Europa 2015-2016, Rami n’est pas sélectionné en Equipe de France, qu’il avait pourtant l’habitude de rejoindre sous l’ère Domenech. cependant, l’arrivée de Didier Deschamps en tant que sélectionneur national le relègue au second plan. Adil Rami implique directement son passé valencien comme principale raison : « le conflit que j’ai eu avec le Valencia CF a terni mon image et les gens pensent que je suis quelqu’un de mauvais ». Un argument entendu par Didier Deschamps, qui le convoque comme joker médical pour l’Euro 2016.  Il fait finalement partie des 23, suite au forfait de Raphaël Varane sur blessure.

Ses bonnes prestations lors de la compétition mais surtout sa bonne humeur font de lui un élément clé pour la vie du groupe. Rami retrouve la confiance de Didier Deschamps et le convoque pour le Mondial Russe. Tout ne se joue pas sur le terrain lors des grandes compétitions internationales, et Adil Rami permet aux autres joueurs (et aux journalistes) de décompresser. La preuve en image :

Comme Laurent Blanc qui embrassait le crâne de Fabien Barthez avant chaque rencontre, Adil Rami fait office de porte-bonheur depuis les 8e de finale de la Coupe du Monde Russe : les joueurs viennent toucher ses bacchantes avant le début de chaque rencontre. Espérons que face aux Croates, la fin sera tout aussi heureuse qu'en 1998.

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