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Entre succès et tragédie : la vie passionnante de Nino Bravo

La vie de Nino Bravo, c’est l’histoire d’une étoile montée très haut dans le firmament de la scène artistique des années 1970. C’est aussi celle d’une fin tragique dans un accident de voiture. Malgré sa mort prématurée, Nino Bravo a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de la musique espagnole et au-delà, prouvant que, même éteintes, certaines étoiles ne cessent jamais vraiment de briller...

Nino BravoNino Bravo
Revista Mundo Joven, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons
Écrit par Efflam Sionneau
Publié le 13 novembre 2023, mis à jour le 2 juillet 2024

Les débuts anonymes de Nino Bravo

Luis Manuel Ferri Llopis naît en 1944, dans le village de Aielo de Malferit (province de Valencia). Fan de Luis Mariano, que nous connaissons bien en tant que francophones, il commence la musique, adolescent, dans un groupe semi-professionnel nommé Los Hispánicos. Le groupe joue dans de nombreuses fêtes municipales et devient localement connu, autour de la ville de Sagunto (au nord de Valencia). 

Los Hispánicos prennent fin en 1963. Après avoir perdu son emploi à l’aéroport où il travaillait, celui qu’on appellera plus tard Nino Bravo retrouve un groupe grâce à une amitié. Vicente López, bassiste de Los Superson, l’invite à les rejoindre alors qu'ils cherchaient un remplaçant à Carlos Lardíes, qui avait été blessé dans un accident de la route. Bravo rejoint donc le groupe et finit par en devenir un membre permanent. Mais il quitte Los Superson pour faire son service militaire en 1966 et met en pause sa carrière pendant ces deux années.

 

Retour de service militaire et début du succès

En 1968, après son retour à la vie civile, il décide de partir seul à la recherche du succès national. Ce n’est qu’en mars 1969 qu’il le trouvera. Il se produit au Teatro Principal de Valencia avec un répertoire de reprises du moment (Tom Jones, Engelbert Humperdinck et John Rowles). Les bonnes critiques qu'il reçoit l'incitent à signer un contrat de cinq ans avec un label, ce qui le lance dans le monde professionnel. C’est aussi le moment où Luis Manuel Ferri Llopis devient officiellement Nino Bravo.


 

Le bouillonnement des débuts

Commence une époque de profusion artistique : plus de cinquante chansons en un peu plus de trois ans ! Après ses débuts sur les scènes de Valencia et la sortie de son premier album en 1970, Bravo étend son horizon au-delà des frontières espagnoles, notamment avec les Olympiades de la chanson à Athènes ou le festival de la chanson à Rio de Janeiro. 

Cette incursion en Amérique du Sud marque le début d'une tournée prolongée à travers le continent, débutant en septembre 1971. Il visite alors l'Argentine, le Chili, la Colombie, le Pérou, le Venezuela, le Mexique, Porto Rico, New York et Miami. L'accueil chaleureux de l'Amérique Latine transforme Nino Bravo en une star mondiale, sa popularité dans ces régions surpassant même celle dont il jouissait en Espagne.

 

 

Un tragique adieu au sommet de la gloire

En avril 1973, au sommet de sa gloire, la vie de Nino Bravo s'arrête brusquement à l'âge de 28 ans. Lors d'un trajet de Valencia à Madrid, la BMW dans laquelle il se trouvait quitte la route et se renverse en plusieurs tonneaux. Le chanteur ne survit pas à l'accident et meurt avant d'atteindre l'hôpital de Madrid, où il était transporté d’urgence. 

Sa mort tragique est suivie par la sortie posthume de sa chanson "América, América", qui est devenue un hymne pour ses fans en Amérique Latine. Cette chanson et les circonstances de son décès ont propulsé sa renommée au-delà de son vivant, perpétuant ainsi sa mémoire qui continue d'être célébrée aujourd'hui.

 

Un rassemblement de "Noelias" pour le 50e anniversaire de sa mort

La chanson "Noelia" de Nino Bravo, issue de son album de 1972 "Un beso y una flor", a connu un succès retentissant, au point d'inspirer une hausse significative des naissances de filles prénommées Noelia en Espagne, révèle la biographie officielle du chanteur.

En hommage à cette empreinte indélébile laissée dans le cœur des Espagnols, Valencia a accueilli un rassemblement le 30 septembre à l'Ateneo Mercantil. L'événement a vu la participation de nombreuses femmes prénommées Noelia, venant de Madrid et de Valencia, qui se sont retrouvées dans le cadre d'une exposition dédiée à la vie de Bravo.

Ces rencontres témoignent que la mémoire de l’artiste reste vivante, célébrée par des générations de fans et par des hommages qui transcendent le temps et les frontières.

 

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