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INTERVIEW - Laurence Sailliet, candidate UMP pour la 5e circonscription

Écrit par Lepetitjournal Valence
Publié le 8 février 2012, mis à jour le 5 janvier 2018

 

Diététicienne-nutritionniste de profession, entrepreneuse multirécidiviste dans le Béarn, installée en Espagne depuis 2008, ancienne conseillère politique au cabinet d'Eric Besson, ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, Laurence Sailliet a été investie par l'UMP sur la 5ème circonscription des Français de l'étranger. Ces élections, qui se tiendront les 3 et 17 juin 2012 permettront, pour la première fois, aux Français de l´étranger d´élire onze députés


Laurence Sailliet s'engage dans la politique dès 2007, comme candidate UMP de la 3e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Elle s'installe en 2008 à Sitges puis à Barcelone, où elle continue son engagement au sein du parti, en Catalogne puis sur toute l'Espagne, où elle est élue déléguée UMP par les militants. Dans la foulée, Jean-François Copé, Secrétaire général du mouvement, la nomme au sein du bureau politique comme Secrétaire nationale en charge des relations à l'international avec la péninsule ibérique. En septembre, elle rejoint le cabinet de Eric Besson, ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique en tant que conseillère politique, suspendant ainsi son activité professionnelle de travailleuse indépendante. Elle a été investie par l'UMP sur la 5ème circonscription des Français de l'étranger. Ces élections qui se tiendront les 3 et 17 juin 2012 permettront, pour la première fois, aux Français de l´étranger d´élire leurs députés ; ceux-ci seront au nombre de onze.

(Photo DR)
Lepetitjournal.com : Pouvez-vous revenir sur la genèse de votre candidature suite au désistement d'Eric Besson ? Comment comptez vous gérer l'héritage de ce désistement ?

Laurence Sailliet : Dès mon arrivée en Espagne, je me suis investie au sein de mon parti, dans la continuité de mon engagement politique en France. Avec mes équipes, sur le terrain, à l'écoute de nos électeurs, nous avons travaillé pour être au plus proche de leurs attentes. Mon implication a toujours été la même, avant, pendant, à ses côtés, et après la candidature d'Eric Besson. Consciente de la force de cet engagement et de mon expérience sur le terrain, ma famille politique m'a fait confiance en m'investissant pour porter haut nos valeurs que sont le mérite, la responsabilité, le courage et la solidarité.

Comment va se dérouler votre campagne électorale ?
Une campagne électorale, c'est le temps de la démocratie, un temps de débat ouvert, d'affirmation de ses convictions mais aussi un temps d'écoute.  Mon positionnement est clair, les Français établis hors de France ne sont pas des Français à part mais des Français à part entière, et toutes mes propositions iront dans le respect de ce grand principe. Mais c'est au contact des électeurs que nous affinerons ces propositions, ma campagne se déroulera donc à leur côté car ce temps leur appartient. Auprès d'eux physiquement, au cours de mes déplacements, à chaque fois que cela sera possible car rien ne vaut une vraie rencontre, ou par l'intermédiaire de mon site internet qui sera une véritable permanence de campagne et où le dialogue sera permanent.

Vous êtes candidate à la députation pour la 5eme circonscription qui regroupe le Portugal, l´Espagne, Andorre et Monaco. Que pouvez-vous nous dire de celle-ci ?

Chaque pays y détient sa propre culture, ses atouts, ses spécificités. Bien que nous retrouvions des situations ou problématiques communes au sein de la communauté française, il est essentiel de prendre en compte les caractéristiques de chacun de ces pays, indépendamment de leur poids électoral.

Comment pensez-vous gérer vos permanences dans les différents pays de votre circonscription pour être au plus près des Français basés dans la région ?
Les distances entre les différents pays peuvent paraître importantes mais sont minimes comparées à certaines autres circonscriptions de l'étranger. Ceci nous permettra de maintenir ce lien de proximité, essentiel, car un député est la courroie de transmission entre ses administrés  et l'Assemblée nationale. Les permanences devront donc être réparties sur tout le territoire pour être au plus près de chacun.

Quelles sont selon vous les principales préoccupations des Français de l'étranger dans la Péninsule Ibérique ?

Les préoccupations des Français installés dans la péninsule sont spécifiques aux problématiques de leurs pays de résidence mais aussi communes de par leur situation d'expatrié. En effet, et contrairement à l'image que certains véhiculent dans l'hexagone, nous ne sommes pas des nantis du système. Quitter son pays, momentanément ou pour longtemps c'est aussi quitter ses racines, sa famille, ses amis, s'intégrer et parfois revenir par choix ou par obligation. Ces diversités de situations et les préoccupations qui y en découlent sont à prendre en compte sérieusement

Quels sont les sujets que vous comptez défendre en priorité, les grandes propositions de votre programme ?
Aller plus loin dans l'aide à la scolarité, soutenir l'action des autorités consulaires, mettre en avant et défendre la richesse de la binationalité, protéger nos droits en terme de fiscalité, mettre en place de meilleurs dispositifs d'accompagnement des Français lors de l'expatriation et du retour en France, voici quelques grandes lignes qui constitueront mon programme. Il s'agit de continuer les réformes engagées pour garantir nos droits et renforcer nos liens avec la République car nous, Français établis hors de France, participons pleinement à l'influence et au rayonnement de la France.

Comment percevez-vous la manière dont les Français de l'étranger vivent la crise ?
L'Espagne et le Portugal sont gravement touchés par la crise et bien sûr nos compatriotes subissent cette situation avec des répercussions en terme d'emploi, de conditions de vie. Certains sont contraints de rentrer en France, en urgence, ne pouvant plus faire face à leurs difficultés et ne pouvant plus assurer la scolarisation de leurs enfants. C'est aussi dans ces moments là que nous devons être à leurs côtés et je travaille depuis plusieurs mois sur une proposition forte dans ce sens.

Quelle est votre position vis-à-vis de la PEC ?
Ma position est très claire : aucun enfant français ne doit être exclu de notre système de scolarité. Depuis 2007, nous avons progressé en multipliant par deux les crédits consacrés aux bourses scolaires et la prise en charge de la scolarité pour 8.000 élèves bénéficiaires. Il  faut aller plus loin et c'est ce que nous ferons, en tenant compte bien sûr des contraintes économiques et budgétaires. Les socialistes s'opposent à la prise en charge, comme ils se sont opposés à la création de sièges de députés pour les Français établis hors de France, c'est une injustice qui touche notamment les classes moyennes. Pour moi, et ce sera mon combat : tous les enfants français ont les mêmes droits, qu'ils vivent ou non à l'étranger.

Propos recueillis par Vincent GARNIER (www.lepetitjournal.com - Espagne) Mercredi 8 février 2012

Site internet: http://www.laurence-sailliet.fr/

Retrouvez l'ensemble de l'actualité sur les élections des députés français de l'étranger, sur notre mini site élections 2012

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Publié le 8 février 2012, mis à jour le 5 janvier 2018

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