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Le footballeur du Real Madrid Vinicius Jr victime d’insultes racistes à Valencia

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Vinicius Jr (Facebook)
Écrit par Lepetitjournal Valence
Publié le 23 mai 2023, mis à jour le 23 mai 2023

Ce dimanche soir, la rencontre entre le club de football valencien et le mythique club du Real Madrid devait être une fête. Si les résultats ont été au rendez-vous, la victoire valencienne a été entachée par des événements dont le Valencia CF se serait bien passé. Certains supporters valenciens ont insulté le joueur brésilien Vinicius Jr, le traitant de “mono”, "singe" en espagnol. Dès la fin du match, la polémique a mis le feu aux réseaux sociaux et au monde du football. 

Des propos choquants que la justice espagnole et La Liga ne comptent pas laisser passer. 

 

Ce n'était pas la première fois, ni la deuxième, ni la troisième. (Vinicius Jr)

La triste soirée de Mestalla : quand un stade devient le théâtre de la discrimination

“Mono”, c’est le mot qui a résonné dans les tribunes du Mestalla dimanche soir. La rencontre entre Valencia et le Real Madrid promettait d’être un spectacle. À la place, c’est la violence qui a envahi le stade. 

Une partie des supporters valenciens ont insulté Vinicius Jr, l’international brésilien qui évolue au Real Madrid. Les insultes racistes ont fusé depuis les tribunes après des tensions sur le terrain. Selon l'entraîneur madrilène, les insultes ont commencé dès l’arrivée du Real au Mestalla. Traité de “singe”, le brésilien a même été victime de jets de projectiles. Les joueurs en sont venus aux mains. Des tensions et des violences qui ont valu une exclusion à Vinicius.

 

Vinicius Jr. brise le silence et dénonce le racisme en Liga

Sur les réseaux sociaux, le joueur brésilien fait part de son ras-le-bol. “Le racisme est normal en Liga”, écrit-il sous sa dernière photo Instagram. Déjà en janvier, une poupée de Vinicius avait été retrouvée pendue au-dessus d’un pont madrilène. Juste après la rencontre, le joueur brésilien a posté la “vidéo de la honte”, dans laquelle il dénonce toutes les fois où il a été victime de discriminations sur le terrain. Des actes qui n’ont pas été pris en compte par les autorités. 

le joueur Vinicius Jr avec la Coupe du Real Madrid
Vinicius Jr (Facebook)

 

Le président de La Liga et ancien membre du parti d’extrême droite Fuerza Nueva, Javier Tebas, est un exemple du malaise qui entoure le racisme dans ce milieu. Dans une série de tweets répondant au brésilien, Tebas n’apporte jamais son soutien au joueur et minimise l’ampleur des agissements refusant “que soit entachée l’image” de La Liga.

Nouvelle preuve de la timidité à condamner l'événement, plusieurs journalistes ont assuré à Carlo Ancelotti que les supporters auraient en réalité prononcé le mot “tonto” (“imbécile” en espagnol). Cette position ne fait pourtant pas l'unanimité comme le prouvent les déclarations de Luis Rubiales, président de la fédération espagnole de football. Rubiales a commencé sa conférence de presse exceptionnelle en demandant aux journalistes “d’ignorer le comportement irresponsable du président de La Liga”.

 

Une vague de soutien pour le joueur madrilène

"Le club condamne énergiquement ce type de comportements, qui n'ont ni leur place dans le football ni dans la société", a précisé le club valencien. D’autres joueurs ont réagi et exprimé leur soutien à Vinicius, à l’instar de Kylian Mbappé. Dans sa story instagram, le meilleur buteur de l'histoire du Paris Saint-Germain écrit : “Tu n’es pas seul. On est avec toi et on te soutient”. Xavi, l’entraîneur du FC Barcelone, a lui aussi condamné les propos racistes tenus par les supporters valenciens.

Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Lula, en déplacement à Hiroshima pour le sommet du G7, a pris la parole sur ce sujet et a affiché sa solidarité envers le joueur. Le président brésilien s’est montré ferme : "La FIFA et la Liga doivent prendre des mesures sérieuses. Nous ne pouvons pas permettre que le fascisme et le racisme s'installent dans les stades de football".

 

Des comportements qui ne doivent pas rester impunis

Même constat pour Carlo Ancelotti, entraîneur du Real Madrid. La justice espagnole ne doit pas laisser ces comportements impunis et doit poursuivre les personnes mises en cause. Les actes se sont joints à la parole puisque les premières mesures ont été appliquées. 

La nouvelle est tombée. Le club de Valencia a exclu du stade à vie trois supporters présumés être à l’origine des insultes. La police a même procédé à des arrestations. Le club travaille aussi en collaboration avec le procureur de Valencia qui a ouvert plusieurs enquêtes pour délits de haine. Surtout, La Liga va demander une augmentation de ses compétences pour lutter activement contre le racisme. Même si la ligue peut dénoncer les comportements problématiques, elle n’a pas le pouvoir de les condamner directement.

Et pour cause, la majorité de ses plaintes restent sans réponse. La Liga obtiendrait alors le pouvoir d’appliquer la fermeture totale ou partielle de l'enceinte sportive, l'interdiction d'accès à celle-ci pour les supporters et l'imposition de sanctions financières. En tout état de cause, les évènements de ce week-end sont la preuve que le monde du football n’en a pas fini avec le racisme. Une situation devenue insupportable que les organisations sportives veulent condamner.

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