Les Valenciens n’auront eu qu’une nuit de sommeil pour se remettre de la double mascletà de ce samedi 24 février, avant d’être tirés du lit comme il se doit par la « despertà ». Le début d’une journée riche en émotions et en pyrotechnie.
La cathédrale sonnait tout juste les huit coups du matin quand, Valencia, surprise dans son sommeil fut réveillée par un tonitruent « terremoto » exécuté Place de la Mairie. Des centaines de falleros, tous vêtus de la traditionnelle veste de leur commission, se sont chargés d’annoncer à la ville mais surtout à tous ces occupants que oui, les Fallas sont bel et bien là.
« C’est notre culture, notre patrimoine, notre âme qui se célèbre »
Malgré les huit degrés annoncés par les affichages publics, les falleros et falleras étaient venus nombreux participer à cet événement marquant du programme des Fallas. La ville doit savoir que notre fête est sur le point de commencer, c’est notre culture, notre patrimoine, notre âme qui se célèbre
soulignait un fallero accompagné de sa famille. Petit à petit, les curieux, interrogatifs de cette animation matinale sont descendus dans les rues pour assister à la fin des festivités. La "despertà" a ainsi parfaitement rempli son rôle d’alarme-réveil, et a laissé aux rues de Valencia leurs premières cicatrices de poudre.
A peine les derniers pétards tirés, gisant et fumant encore sur le sol de la Place de la Mairie, les préparatifs de la mascletà prenaient le relais. Les pyrotechniciens s’affairaient à installer les ribambelles de pétards et autres éléments explosifs. Un travail minutieux orchestré par une équipe organisée.
Pendant ce temps, les nombreux falleros et falleras étaient cordialement conviés à un petit déjeuner chaleureux, un moment apprécié de tous.
Une mascletà sous le soleil
Attirés par la chaleur du soleil et l’amour de la pyrotechnie, les Valenciens et touristes étaient venus nombreux. A 13 heures, la place était déjà comble, et les retardataires devaient se contenter des rues adjacentes. Assis sur des chaises pliables ou à même le sol, le public était enjoué, entrainé par les diverses bandas présentes qui ne manquaient pas de mettre une ambiance plus que chaleureuse.
A 13h50, le premier "aviso" fut tiré provoquant l’envolé soudaine de dizaines d’oiseaux dont le repos allait sans aucun doute être bien perturbé dans les minutes à venir. Au même moment, la foule poussa un « Ole », impatiente de voir le spectacle commencer.
Senyor pirotècnic pot comenzar la mascletà !
, les voix mêlées de Rocio et Daniela, respectivement Fallera Mayor et Fallera Mayor Infantil de Valencia, se sont élevées à 14 heures piles, afin de donner le signal de départ aux artificiers. Une première pour les deux Falleras Mayores, qui répèteront cette phrase symbolique à chaque mascletà.
Cinq minutes de couleurs, d’explosions aériennes, de vibrations et d’odeur de poudre sont venues régaler les sens des spectateurs. Une mascletà célébrant les couleurs bleu, rouge et jaune, rappelant le drapeau valencien.
Le "terremoto", final du concert de pétards fut acclamé par des milliers d’applaudissements d’un public plus que conquis et manifestant une fois de plus son amour de la pyrotechnie. Une bien belle entrée en matière pour cette première journée d’acte fallero.