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Le Président Kaïs Saied poursuit son offensive, soutenu par les citoyens

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Écrit par Lepetitjournal Tunis
Publié le 30 juillet 2021, mis à jour le 7 août 2021

Le 25 juillet, le président tunisien, Kaïs Saïed, a ordonné la suspension des travaux du Parlement pour un mois, limogé 9 ministres et secrétaires d'Etat, dont le chef du gouvernement Hichem Mechichi et s'est octroyé le pouvoir exécutif. Devant les protestations des partis politiques, particulièrement Ennahdha, il campe sur ses positions et a débuté dès le 26 juillet des actions visant à écarter  les parties jugées responsables de la crise économique et sanitaire.


Le président de la chaîne nationale et le directeur général des services spéciaux limogés

Accusé d’avoir empêché l’accès de la chaîne Wataniya à un militant et à une syndicaliste qui devaient intervenir dans une émission, son PDG Laassad Dhahech a été limogé le 28 juillet au soir. La chaîne avait invoqué des instructions reçues d’un responsable militaire, lui interdisant d'accueillir des invité au siège de la télévision. 

Le ministère de la Défense et la présidence de la République ont affirmé qu’ils n’avaient donné aucune instruction dans ce sens. Il a été remplacé par une journaliste qui a déjà occupé ce poste par intérim, Awatef Dali.


Lazhar Loungou, directeur général des services spéciaux au ministère de l’Intérieur a été limogé, le 29 juillet 2021. Il avait été nommé à ce poste en avril 2021 par Hichem Mechichi, et avait auparavant été directeur central des renseignements et attaché sécuritaire à l’ambassade de Tunisie à Paris.

 

Corruption et violations sous Ben Ali : Kaïs Saied propose une forme de réconciliation

Le 28 juillet, Kaïs Saied s'est entretenu avec Samir Majoul, président de l’UTICA. Kaïs Saied a dénoncé les 13,5 millions de dinars - soit 4 millions d’euros -, volés par les hommes d’affaires corrompus sous la dictature et a rappelé sa proposition de régularisation sous une forme de réconciliation.

Sont concernées, 460 personnes dont les noms ont été répertoriés dans le rapport d’une commission d’enquête sur la corruption et les violations sous Ben Ali, publiée en 2011. Kaïs Saied leur propose d’investir dans des projets, hôpitaux ou écoles par exemple, au sein de régions défavorisés, qu'ils devront entretenir pendant 10 ans, en échange d'abandon des poursuites judiciaires. Des projets choisis par ordre de priorité via des comités régionaux populaires.

 

Mise en garde 

Il a demandé à la centrale patronale de se déployer activement auprès de ses adhérents afin de garantir le bon approvisionnement des produits alimentaires et agricoles sur le marché à des prix réduits, de freiner les pratiques illicites en matière de commerce, mais aussi l'abus de position dominante sur le marché, d’ententes spéculatives et d’évasion fiscale.

S’agissant des affaires en contentieux avec l’administration commerciale ou en justice, le président Saïed a mis en garde contre toute tentative de destruction des pièces à conviction.

Pour finir, il a demandé la reprise immédiate de l'extraction du phosphate, et l'arrêt du sabotage sous peine de lourdes sanctions envers les contrevenants.

 

Kaïs Saied nomme un chargé de la direction du ministère de l'Intérieur

Le président de la République, Kaïs Saïed a émis, jeudi 29 juillet 2021, un décret présidentiel, désignant Ridha Gharsallaoui en tant que chargé de la direction du ministère de l’Intérieur.

Le chargé de la direction du ministère de l’Intérieur a prêté serment devant le président de la République conformément à l’article 89 de la Constitution.

Haut cadre sécuritaire, directeur au sein de la direction générale de la protection du chef de l’Etat et des personnalités officielles, coopté en avril 2020, conseiller au sein du département de la sécurité nationale, relevant du cabinet présidentiel. 
Avec 25 ans de carrière à la direction générale de la sécurité du chef de l’État et des personnalités officielles, Ridha Gharsallaoui s’est spécialisé dans le renseignement, la lutte contre le terrorisme et la logistique.
La nomination de Ridha Gharsallaoui à la tête du ministère de l’Intérieur intervient après le limogeage du directeur général des services spéciaux, Lazhar Loungou. Il est remplacé par Mohamed Cherif, jusque-là directeur des renseignements généraux.
 

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Ridha Gharsallaoui chargé de la direction du ministère de l interieur

 

Mise en place d'une salle d'opérations pour la gestion de la pandémie

Le président de la République, Kais Saied, a annoncé un arrêté présidentiel portant sur la création d’une salle d’opérations pour gérer la pandémie de Covid-19. Ses missions seront coordonnées par un cadre supérieur du ministère de l’Intérieur sous la direction du directeur général de la santé militaire.

Cette salle comprendra également des représentants des ministères de la défense nationale, de l’intérieur, des affaires étrangères, de la santé, des transports, de la logistique, des Affaires locales et de l’environnement, et aura pour mission de suivre ; 

. l’évolution de la situation sanitaire dans le pays résultant de la pandémie de Covid-19,
. la mise en œuvre des mesures et décisions sanitaires prises pour faire face à la pandémie.
. le stock stratégique de matériel de lutte contre la pandémie, y compris les produits pharmaceutiques, les équipements médicaux, et autres,
. la mise en œuvre de la stratégie nationale de vaccination,
Elle devra coordonner avec les différentes structures concernées pour identifier les problèmes et travailler à les surmonter,
Le responsable de la salle des opérations de gestion de la pandémie de Covid-19 soumettra des rapports hebdomadaires au Président de la République sur son activité.

 

Ennahdha appelle au dialogue national

Son chef de file, Rached Ghannouchi, également président de l'ARP, a interrompu rapidement le sit-in débuté dans la nuit du 25 au 26 juillet devant l’entrée du Parlement. Après avoir dénoncé un " coup d’Etat " mené par Kaïs Saïed, le parti prend une position plus consensuelle et demande à ses partisans de ne pas descendre dans la rue, pour éviter tout affrontement. 

Ennahda entend se poser en garant des institutions démocratiques et appelle à un dialogue national et au rassemblement d’un front avec diverses formations politiques pour amener Kaïs Saïed à revenir sur ses décisions.  Le parti se dit " prêt à la tenue d'élections législatives et présidentielle anticipées simultanées ".

 

Vers la formation d'un front populaire de soutien à Kaïs Saied

Selon le secrétaire général du Mouvement populaire, Zouhaier Maghzaoui, un front de soutien aux décisions du Chef de l’Etat est cours de formation. Par communiqué du 29 juillet sur les ondes de Mosaique fm, il a indiqué que son parti doit entamer des consultations avec un certain nombre de partis tels que le Mouvement Tunisie en avant, le Courant Populaire dans le but de former un front politique de soutien aux décisions du Président.

 

Soutien des citoyens

Selon le dernier sondage d’Emrhod Consulting, commandé par les médias Business News et Attessia et publié le 28 juillet 2021, 87% des Tunisiens affirment approuver les décisions du président de la République. Ce soutien est largement diffusé sur les réseaux sociaux sous les hashtags :

 #tunisia_is_safe #tunisiasupportsthepresident #Tunisians_support_kais_said #tunisianotacoup

Soutien de l'UGTT

Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a affirmé son attachement à la nécessité d’adhérer à la légitimité constitutionnelle dans toute action entreprise à ce stade que traverse le pays pour assurer le respect de la Constitution, la poursuite de la voie démocratique, la restauration de la stabilité du pays et sa capacité de construction et de progrès.

L'UGTT a souligné que les mesures exceptionnelles prises par le Président de la République doivent s’accompagner d’un ensemble de garanties constitutionnelles : contrôle des objectifs des mesures exceptionnelles et détermination de la durée de leur mise en œuvre afin qu’elles ne se transforment pas en une procédure permanente, dans le cadre d’une feuille de route participative claire qui définit les objectifs, les moyens et les calendriers, et rassure le peuple.

 

Soutien de la Banque Mondiale

La Banque mondiale a affirmé, dans un communiqué du 28 juillet 2021, son engagement ferme à soutenir la Tunisie et à aider à répondre aux aspirations légitimes de son peuple à exprimer ses attentes et son ambition à une relance économique porteuse de croissance et de prospérité inclusives.

 

Jean-Yves Le Drian s’est entretenu avec son homologue tunisien, Othman Jerandi :

✔
Pour la nomination rapide d’un chef de gouvernement et la formation d’un gouvernement qui soit à même de répondre aux attentes des Tunisiens.

✔
Soutien de la France aux Tunisiens, notamment sur le plan sanitaire

?
Lire la déclaration complète : http://fdip.fr/betgR2BE

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