Édition internationale

J’ai testé pour vous : la KCON, festival de culture coréenne à Tokyo

kcon-japan-japon-kpop-tokyokcon-japan-japon-kpop-tokyo
Écrit par
Publié le 24 mai 2019

Pendant trois jours (du 17 au 19 mai) a eu lieu dans la préfecture de Chiba la KCON, une convention centrée sur la culture coréenne et sa musique. Retour sur l’événement qui a accueilli des milliers de visiteurs pendant ce week-end, rythmé par des concerts, des ateliers et des mini-conférences. 
 

10h sonnent. Les portes s’ouvrent et déjà la foule se presse pour récupérer le bracelet, ce précieux sésame permettant l’accès à la convention. Après plus d’une heure de file d’attente, l’entrée rose arborant les lettres « Let’s KCON » annonce le ton, cette troisième journée sera sur les chapeaux de roue. L’immense Makuhari Messe Exhibition Hall situé à Chiba est rempli de centaines de stands, allant des cosmétiques aux vêtements, voire à la nourriture. Tout est, bien sûr, exclusivement coréen.  La KCON, c’est plus de 800 000 visiteurs depuis sa création en 2012. Chaque année, plusieurs villes sont choisies pour l’accueillir mais le Japon est l’un des pays où l’événement revient tous les ans. Lorsqu’on rentre dans la salle, au loin, un bruit sourd de musique commence à résonner. Les fans courent à travers les allées pour aller écouter leurs chanteurs préférés ou juste découvrir de nouvelles idoles. Certain(e)s transportent des sacs à l’effigie de leurs groupes de coeur, bâtons lumineux à la main et grand sourire aux lèvres, chantonnant quelques paroles. En me baladant de stands en stands, je suis directement attirée par les différentes scènes situées aux quatre coins des 4 halls. 

 

kpop japon kcon

 

A l’entrée, les groupes défilent pour un talk show, animé avec des questions/réponses et des jeux. Mais ici, on ne pousse pas la chansonnette, on écoute les jeunes artistes parler de leur présent… et de leur avenir. Seul hic : toute la discussion est en japonais, difficile pour moi d’en comprendre tout son sens. Je suis alors guidée vers une autre scène. Celle-ci propose des live toute la journée. Les premiers répondent aux noms de GMOST, IN&CHOO ou MY.st avant de passer à l’une des têtes d’affiche : Pentagon. A la rencontre de leurs fans, les chanteurs interagissent et saluent de la main le public. Puis, c’est au tour de Niiisan’s, The Rose, Apeace, A.C.E et SPECTRUM de chanter quelques-unes de leurs chansons avant le grand concert du soir, le M Countdown, retransmis à la télévision coréenne en direct et sur internet. On ne peut s’empêcher de bouger au rythme des chansons, je suis immédiatement prise dans l’ambiance folle de ces mini-concerts.

 
Lorsque j’arrive devant un stand, un grand panneau indique une surprise. La venue d’un des groupes en tête d’affiche ce jour-là : SF9. Les chanteurs viennent saluer leur public pendant une dizaine de minutes. Les filles m’écrasent en espérant toucher la main de l’un des membres et scandent « OPPA, SARANGHAE » (ndlr : équivalent d’un chéri, je t’aime en coréen) avant de lâcher quelques cris ou larmes pour certaines. Prise dans les mailles du filet et ne pouvant en sortir, j’attends la fin avec impatience pour pouvoir respirer de nouveau. Mais quand vient l’heure des au revoirs, la foule se dissipe, portable en main, prête à dégainer l’appareil photo si l’un des membres croise leur chemin. Au fur et à mesure, l’espace se vide pour laisser place au grand final de la journée. 

 


En sortant de la zone de convention, il faut rejoindre un autre hall dans lequel le grand concert se déroule. Une dizaine de minutes suffisent pour rejoindre l’immense salle avec des sièges à perte de vue. Des panneaux indiquent l’interdiction de filmer ou de prendre des photographies. Prenez garde à ne pas contrevenir à la règle, car des vigiles surveillent avec attention les moindres portables hors des poches. Les lumières se tamisent jusqu’à s’éteindre et tous les gens autour de moi tiennent déjà leurs bâtons lumineux dans la main, prêts à acclamer leur groupe préféré. Entre jeux de lumières, chorégraphies millimétrées et fan chants, j’ai l’impression de basculer dans un monde parallèle, transportée par l’ambiance contagieuse de la KPOP. La pluie de confettis signe la fin de trois jours de festivités, les exposants replient boutique sans même laisser une trace derrière eux. En sortant, deux jeunes filles pleurent dans l’entrée avant de prendre le chemin du métro, en sautillant et en criant : « Let’s KCON next year ! ». 
 

Flash infos