Ballottés entre bonnes et mauvaises nouvelles, les passagers du Diamon Princess sont en quarantaine depuis plus de dix jours et la situation ne semble pas s’arranger. Plus de 3.500 croisiéristes vivent un cauchemar. Le gouvernement japonais a pris quelques décisions.
355. C’est le nombre de passagers infectés à bord du Diamond Princess. Le virus gagne du terrain et n’épargne personne. Dimanche, on faisait état de 70 nouveaux cas, dont un responsable des opérations de quarantaine.
Le ministre japonais de la Santé, Katsunobu Kato, annonçait que : « À ce stade, parmi les personnes évacuées du navire et hospitalisées, quatre sont dans un état grave, sous assistance respiratoire ou soins intensifs. » La peur grandit jour après jour, ce qui a poussé le gouvernement japonais à prendre une décision. Le ministre de la Santé, Katsunobu Kato, a précisé : « Les personnes âgées non contaminées, qui présentent des risques de maladies chroniques, pourront quitter le navire demain, dans la journée. »
Sur les 400 infections environ recensées au Japon, 355 proviennent de passagers et de membres de l’équipage du Diamond Princess. Une situation sous tension dont l’issue reste encore incertaine.
Une quarantaine qui pose problème
L’opinion publique japonaise est très sensible à la manière dont le gouvernement gère cette crise. Les Japonais sont choqués de la tournure que prennent les événements. Lors de premiers rapatriements de la ville chinoise de Wuhan, épicentre de l’épidémie du coronavirus, les personnes étaient confinées chez elles, mais pas mises en quarantaine. Ensuite, deux autres avions en provenance de Wuhan ont atterri et, bien que les contrôles fussent plus stricts, la quarantaine restait exceptionnelle.
D’après les nouvelles révélations du docteur chinois Zhongshan, spécialiste du virus en Chine, une personne saine peut aussi en contaminer d’autres. En effet, comme la période d’incubation pourrait être de 24 jours, les tests effectués sur les passagers ne seraient pas toujours probants.
Pour beaucoup, le voyage prend une autre tournure. Le commandant a autorisé une promenade sur les ponts, en petits effectifs, avec le port du masque obligatoire. Certains passagers sont même confinés dans leur cabine, sans hublot.
Parmi les vacanciers, on compte essentiellement des personnes âgées venant des États Unis, du Canada, d’Australie, d’Argentine, de Grande-Bretagne et de France. Il y a quatre Français à bord, dont un couple. Et la perspective de rester enfermés jusqu’au 19 février est loin de les rassurer.