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Mini portrait : une Versaillaise au Japon

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Écrit par Elena El Meliani
Publié le 1 avril 2020, mis à jour le 1 avril 2020

Dans cette nouvelle rubrique, retrouvez ponctuellement des mini portraits de Français au Japon, que ce soit pour une courte aventure, une longue histoire ou pour la vie. Aujourd'hui, Luna Barré, jeune aventurière de 19 ans qui a pris il y a presque sept mois un billet aller pour le Japon sans penser à son retour. Entre chocs des cultures et partage intense, cette jeune femme explique le pourquoi du comment. 


Née à Versailles d’un père marocain et d’une mère française, Luna Barré a eu une enfance dorée, mais une adolescence mouvementée. L’histoire qui nous intéresse, c’est celle d’une jeune aventurière, prête à tout pour réaliser ses rêves. 


Grâce à un lien très fort avec son frère, de sept ans son aîné, elle a pu surmonter beaucoup de difficultés. Tellement liés qu’ils ont, tous les deux, pris un billet d’avion pour Tokyo. Un aller, mais pas de retour. Il lui a très jeune transmis la passion pour la culture japonaise. Et il n’en aura pas fallu plus pour qu’elle y adhère totalement. 


Mangas, nourriture, culture, elle aime littéralement tout du Japon. Même ses côtés négatifs. Les côtés négatifs, elle a commencé à les découvrir il y a six mois, dès qu’elle s’est installée dans la banlieue tokyoïte. Le choc des traditions est la première chose qui lui vient immédiatement à l’esprit. 


« Les Japonais sont très réservés, trop réservés » 


Elle évoque la difficulté de créer des liens au Japon. Aussi bien entre étrangers et Japonais qu’entre Japonais et Japonais. Se faire des connaissances, c’est fréquent, mais passer le cap d’une réelle amitié est un chemin semé d’embûches. Ce n’est peut-être que son ressenti, mais depuis qu’elle est ici, elle ne s’est liée d’amitié qu’avec une japonaise. 


Une jeune japonaise ouverte d’esprit, qui vit comme elle l’entend et fait fi des limites imposées par des traditions ancestrales. Un festival de musique aura suffi pour lier les deux femmes au caractère bien trempé. 


Depuis qu’elle s’est installée au Japon, elle travaille ici ou là, mais ses plus belles rencontres arrivent depuis qu’elle donne des cours de français à des particuliers. Luna s’est retrouvée face à un Japonais de 74 ans qui voulait apprendre cette langue si éloignée de la sienne avec son nouvel alphabet, et ses règles de grammaire et d’orthographe ; au cours de son apprentissage, il s’est confié sur son train de vie quelque peu étonnant. Homme de maison, il attend le retour de sa femme tous les soirs. Préparer le repas, ranger, nettoyer, il a lui aussi fait fi du carcan social. Un carcan social qui impose : « l’homme travaille et la femme reste au foyer. » 


Donner et recevoir
 

Si elle donne ces cours de français, c’était au départ pour se faire un peu d’argent de poche. C’est pourtant très vite devenu une passion. Partager son savoir, sa culture, mais apprendre en retour. « C’est en côtoyant les locaux que l’on en apprend le plus » dit-elle en souriant. 
La France représente un Eldorado pour beaucoup de Japonais. Une culture riche, gastronomie, art, littérature… Ils ont l’image d’un pays raffiné et accueillant. Depuis que le pays s’ouvre au monde, les Japonais rêvent de la France presque autant que les Français rêvent du Japon.
 

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