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ENQUETE - 6.721 professeurs accusés de sévices corporels sur des élèves en 2012

Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 13 août 2013, mis à jour le 6 janvier 2018

6.721 professeurs de 4.152 écoles auraient fait subir des châtiments corporels à leurs élèves au cours de l'année fiscale 2012, selon une enquête du ministère de l'Éducation. 14.208 élèves auraient été victimes de ces sévices et 20% d'entre eux auraient souffert de blessures apparentes

Cette enquête exhaustive, visant à déterminer l'état de la maltraitance dans les écoles nippones, a été mise en place après le suicide d'un lycéen à Osaka, en décembre 2012. Ce dernier, capitaine de l'équipe de basketball, se faisait régulièrement battre par son entraineur sans que personne ne s'en aperçoive. Le ministère de l'Éducation a donc décidé cette année de mener une enquête qui inclut cette fois-ci les écoles privées, pour une meilleure compréhension de la situation. Pour la première fois, plusieurs questionnaires ont été envoyés aux élèves et aux parents, ce qui a permis de mieux prendre en compte les châtiments "légers" et irréguliers, pas forcément visibles. Malheureusement, les chiffres de cette nouvelle enquête excèdent largement ceux de la précédente, qui faisait état de seulement 400 professeurs réprimandés pour maltraitance en 2012.

Des chiffres "honteux"
"Ces résultats sont honteux. Je les prends très au sérieux et je doute que les précédents rapports et contrôles aient été faits sérieusement", a réagi le ministre de l'Éducation japonais Hakubun Shimomura. Il a assuré que le ministère continuerait à réaliser ces enquêtes et renforcerait ses efforts pour éradiquer définitivement les châtiments corporels des écoles japonaises. Ces 6.721 professeurs, dont 5,415 sont dans le public, représentent au total 0,58 % du corps enseignant nippon. Parmi eux, 2.805 travaillent dans des collèges, 2.272 dans des lycées et 1.559 dans des écoles élémentaires. Les 85 professeurs restants enseignent dans des établissements spécialisés. À l'école primaire, 60% des sévices auraient eu lieu en classe. En revanche, au collège et au lycée, ce chiffre atteint seulement 20%, alors que la maltraitance au sein des clubs serait de plus de 40%. Par préfecture, Nagasaki est en tête (452 cas), suivie par Osaka (434) et Oita (382). Le type de maltraitance le plus répandu est la frappe à mains nues (claques, coups de poing?) qui représente 60% des cas. Viennent ensuite les coups de pied (10%) et la maltraitance à l'aide d'un bâton ou d'un autre objet. Au Japon, les châtiments corporels à l'école sont interdits par la loi depuis 1947.
Damien Corneloup (http://www.lepetitjournal.com/tokyo) mercredi 14 août 2013

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Publié le 13 août 2013, mis à jour le 6 janvier 2018

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