Les grands chocolatiers travaillent depuis toujours les fèves de cacao africaines et sud-américaines. Lorsqu’il y en aura assez, on peut prédire qu’ils privilégieront de nouvelles venues : les fèves de Thaïlande.


Ce sont des débats vieux comme le monde. Quel est le meilleur vin du monde ? Quel est le meilleur fromage du monde ? Quel est le meilleur chocolat du monde ?
Pour ce qui est de ce dernier, vous aurez toujours ceux qui répondront que les fèves africaines sont meilleures que leurs cousines sud-américaines. Ou l’inverse. Pour le produit fini, les Français se battront toujours avec les Suisses, les Belges, les Italiens. Qui a raison ? Personne ! À chacun son goût. Même si la France…
Vous vous apercevrez, en nous lisant demain, qu’une dégustation à l’aveugle peu donner des résultats inattendus. En Allemagne, un jury a goûté 45 tablettes de chocolat noir à 70% de cacao venues du monde entier. Vous découvrirez son Top 10 et les surprises qu’il contient.
Aujourd’hui, le cacao thaïlandais est devenu formidable
Mais revenons au point de départ, aux fèves, à la culture du cacao. Oui l’Afrique. Bien sur l’Amérique du Sud. Mais un acteur est en train de bouleverser cette géographie. Il s’appelle la Thaïlande. À Chiang Mai, à Chiang Rai, à Tak, à Nakhon Si, partout on fait aujourd’hui pousser du cacao. Et la qualité progresse à une vitesse folle.

« La culture du cacao à débuté en Thaïlande il y a à peine cinq ans, explique Jane, qui a créé Khom Chocolate House à Chiang Mai, et que vous rencontrerez ces jours-ci dans lepetitjournal.com. C’est un métier très nouveau. Au début, il n’était pas très bon. Aujourd’hui, il est devenu formidable. Je travaille avec plus de dix origines mais les quantités ne sont pas encore suffisantes pour se faire connaître à l’international. Il y a, pour l’instant, juste de quoi alimenter la Thaïlande. »
Des parcours atypiques à découvrir
Grâce à ce cacao, on propose aujourd’hui en Thaïlande des produits à la qualité inattendue. Tablettes, gâteaux, chocolats à boire, chaud ou froid, on va de surprise en surprise. Est-ce suffisant pour qu’un jury de spécialistes se laisse séduire à l’aveugle ? Vous le saurez demain. Et puis, les jours suivants, vous découvrirez le parcours de Jane, celui qui l’a menée de l’architecture au chocolat, le chemin sinueux qu’a suivi Clément Niel autour du monde, de Lyon à Bangkok, les passions d’Anthony, serial-entrepreneur en Australie devenu planteur de cacao dans la montagne thaïlandaise. Si vous aimez le chocolat, passez quelques jours avec nous puis descendez dans la rue et dégustez. Il n’y a rien de meilleur.
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