Les Thaïlandais travaillent beaucoup, même trop. Selon un rapport du Bureau International du Travail, leur semaine est la troisième plus intense au monde et ils hésitent à partir en vacances.


Comme le rappelle le quotidien The Nation, les Thaïlandais sont médaillés de bronze de la plus longue semaine mondiale de labeur, selon un rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Alors que la moyenne mondiale est aujourd’hui de 40 heures, une petite moitié des travailleurs thaïlandais s’activent à la tâche plus de 48 heures par semaine. Ce que nous livre également le rapport c’est qu’il existe ici ce qu’il appelle une culture du « présentéisme » ou encore le besoin « d’être vu au travail ».
80% estiment portant mériter plus de congés annuels
Entre un tiers et la moitié des employés thaïlandais expliquent qu’ils vont travailler même lorsqu’ils sont malades, à la fois par peur d’être jugés par leurs supérieurs et par crainte de surcharger leurs collègues. Même comportement en ce qui concerne les congés. Nombre d’entre eux se sentiraient coupables de partir en vacances, malgré leur stress et leur besoin de souffler. Ils s’inquiètent de laisser des tâches inachevées et disent penser que les congés devraient être réservés à des voyages plus rares et plus importants que de banales vacances. 74% d’entre eux ont même déjà annulé des congés pour cause de surcharge de travail. Ainsi leurs jours de congés non utilisés s’accumulent-ils. Et lorsqu’ils les utilisent, 24% ne peuvent s’empêcher de consulter leurs mails professionnels pendant les vacances. Paradoxe : même s’ils ne les utilisent pas, 80% estiment mériter plus de jours de congés annuels.
Peut-être bientôt la semaine de 40 heures en Thaïlande…
Nombre d’experts avertissent que ce type de comportement nuit à la productivité et augmente le risque d’épuisement professionnel. Les dirigeants thaïlandais eux-mêmes travaillent à une réduction du temps hebdomadaire de travail à 40 heures et à des mesures incitatives pour que les employés voyagent, notamment dans leur propre pays, pour en stimuler l’économie.
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