Rien ne fut simple cette année. Entre les consignes de sécurité et la météo contrariante, on s’est demandé si ce dernier reportage pourrait être réalisé. Et puis nous avons trouvé des lanternes.


On peut regretter que Yi Peng ne soit plus une célébration populaire comme elle le fut. Il y a quelques années encore, on se retrouvait tous à Tha Pae Gate, la porte Est de la vieille ville et principal point de ralliement de Chiang Mai. Il y avait là des familles thaïlandaises, des expatriés et, bien sûr, beaucoup de touristes. Tous achetaient leurs lanternes à des vendeurs à la sauvette, comme on n’achète plus aujourd’hui que les Krathongs, et les lançaient dans une ferveur collective assez rare, mélange d’extase et de solennité. Les années passant, les consignes de sécurité ont pris le dessus, les soirées privées, très chères, avec buffet, danses et lâchers de lanternes, ont acquis une espèce d’exclusivité, et il est devenu difficile de trouver un endroit simple et populaire pour vivre cette soirée rare. Les informations, depuis plusieurs jours, sur les réseaux sociaux et ailleurs, disaient tout et n’importe quoi. La météo n’aidait pas à savoir quel événement serait maintenu ou annulé. Finalement, beaucoup ont décidé de converger vers Doi Saket. À quelques kilomètres de la ville, à quelques minutes du grand temple, en pleine campagne, une soirée pour (presque) tous était organisée (les adultes devaient payer 500 bahts, les enfants étaient invités). Quelques danses comme de coutume, quelques habituels stands de nourriture et de boissons et les lanternes, là et bien là. Il faudrait attendre les alentours de vingt heures pour avoir le droit de les allumer. Lorsqu’on put enfin le faire, le plaisir et l’émotion étaient de la partie, comme chaque année.








Peut-être sera-ce plus compliqué encore l’an prochain de trouver le bon endroit au bon moment pour lancer des lanternes. Comme chaque année, on pestera devant l’adversité. Et puis comme chaque année, on sera ému à l’heure d’envoyer nos lanternes vers le ciel. Alors vite, à l’année prochaine…

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