Alors que le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, répond aux provocations cambodgiennes, l’armée de son pays est sur le terrain, pour déminer et protéger les populations.


Le Premier ministre thaïlandais a été interrogé sur la multiplication des provocations de Hun Sen, le président du Sénat cambodgien et homme fort du pays, sur les réseaux sociaux. Entre sourires et hochements de tête, Anutin Charnvirakul a assuré que « la Thaïlande ne perdra jamais son territoire ni sa souveraineté car l’accord stipule clairement que ce qui appartient à chaque nation lui appartient », balayant ainsi tout échange de terre « à quelque fin que ce soit ». Alors que, selon ses dires, l’accord vise à assurer la sécurité des personnes et des biens en Thaïlande, il a expliqué que le Cambodge n’a aucun intérêt à menacer la Thaïlande. « Ce serait une grave erreur de penser que la Thaïlande peut être envahie. Nous sommes convaincus que le message a été clairement transmis. » Des mots on ne peut plus clairs mais dont le ton n’a rien de rassurant.
Le Premier ministre a également reconnu qu’une fermeture prolongée de la frontière serait très pénalisante pour son pays, sachant que la Thaïlande exporte pour 140 milliards de bahts par an vers le Cambodge et n’importe que pour 30 milliards.
Déminage, construction de bunkers et d’abris, l’armée thaïlandaise ne chôme pas
Pendant ce temps, la Première armée thaïlandaise accélère le déminage à la frontière de Sa Kaeo, dans le but de restituer au plus vite les terres agricoles aux résidents. Concernant les opérations de déminage débutées le 25 octobre 2025 dans la zone E, elles n’ont pu couvrir jusqu’alors que 9% de la surface ciblée. Il est à noter qu’aucune mine n’a pour l’instant été trouvée. Une mine avait été découverte dans la zone A, le 30 octobre. 35% de cette zone ont à ce jour été couverts.
L’armée se concentre également sur la construction de six abris et de dizaines de bunkers dans les deux villages frontaliers contestés de Ban Nong Chan et Ban Nong Ya Kaeo. Les travaux avancent mais, sur ce terrain-là aussi, il reste beaucoup à faire.
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