La loi sur la qualité l’air, votée en troisième lecture, est à l’étude au Sénat. Mais la dissolution pourrait interrompre un processus fondamental pour le nord du pays. Et Chiang Mai s’inquiète.


Chiang Mai arrivera-t-elle un jour à se débarrasser de son insupportable pollution printanière ? Un jour, on peut le penser. Mais quand ? Sachant qu’un nouveau contretemps est venu s’en mêler. Pour la résolution de ce problème crucial pour le nord de la Thaïlande, la dissolution tombe mal.
Renforcer les sanctions et promouvoir les incitations
Le projet de loi sur la qualité de l’air a été adopté en troisième lecture par la Chambre fin octobre. Il est à présent entre les mains des sénateurs. Par la voix du vice-président de la Chambre de commerce de Chiang Mai, les professionnels du tourisme craignent que si le texte n’est pas définitivement voté avant les élections à venir, il soit rejeté et repoussé à une date inconnue et trop lointaine. L’objectif de ce projet de loi est de renforcer les sanctions à l’encontre des pollueurs et de promouvoir des incitations pour rendre les entreprises plus respectueuses de l’environnement. Car les brûlages agricoles, souvent pointés du doigt, ne sont pas la seule source de pollution. Entreprises et véhicules jouent un rôle, hélas, non négligeable.
Des progrès du côté des brûlis
Du côté des brûlages agricoles, ou brûlis, de sérieux progrès ont été réalisés grâce, notamment, à l’application « Fire D ». Elle permet de s’enregistrer auprès des autorités qui transmettent des autorisations de brûlage lorsque les conditions météorologiques sont favorables. Ainsi la pollution peut-elle être mieux maîtrisée. Les autorités thaïlandaises comptent également promouvoir des techniques agricoles modernes qui remplacent les brûlis. La période concernée, en 2025, a déjà été plus clémente que jamais.
Des conséquences sur la santé et le tourisme
Les conséquences de cette situation sont non négligeables sur la santé des habitants de la région, notamment les personnes âgées et les enfants, mais aussi sur le tourisme. Les mois d’avril et de mai sont devenus une autre basse saison pour la « Rose du Nord ». Le Bangkok Post rapporte que la présidente du Conseil du tourisme de Chiang Mai indique que ces conditions obligent les opérateurs à baisser leurs prix et que la ville a perdu son statut de référence pour les nomades numériques au profit d’autres endroits dans le pays, là encore en raison de la pollution.
La loi en discussion, à défaut de résoudre immédiatement tous les problèmes, aurait pour vertu de restaurer la confiance et de donner à espérer que les choses iront en s’améliorant.
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