Des familles et proches des personnes tuées ou enlevées lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre se sont rassemblés lundi soir à Tel-Aviv, pour partager leurs souvenirs des disparus et appeler au retour des otages toujours retenus à Gaza.
Des familles et proches des personnes tuées ou enlevées lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre se sont rassemblés lundi soir à Tel-Aviv, pour partager leurs souvenirs des disparus et appeler au retour des otages toujours retenus à Gaza.
La cérémonie a été retransmise en direct, entrecoupée de vidéos préenregistrées de parents se souvenant de leurs proches et racontant les circonstances tragiques de leur mort.
Certains des meilleurs musiciens du pays s'y sont produits, devant des photos des victimes défilant sur des écrans géants.
"Toute la nation attend la prochaine étape, de se reconstruire", a déclaré Nitza Corngold, dont le fils Tal Shoham a été capturé lors de l'attaque menée par des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël.
"Nous le savons dans notre esprit, dans notre cœur, dans chaque cellule de notre corps: il n'y aura pas de rétablissement sans le retour des otages. Tous", a-t-elle ajouté.
Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 97 sont toujours otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.
L'événement organisé dans le parc Hayarkon de Tel-Aviv était une alternative à la cérémonie officielle du gouvernement, les familles participantes souhaitant éviter de se mêler à la scène politique divisée du pays pour marquer ce sombre anniversaire.
Le thème en était l'unité, avec des parents des communautés juive, arabe et druze du pays, mêlant civils et soldats, pour évoquer la mémoire des morts.
Parmi les personnes présentes figuraient des membres de la famille Kapshetar - les parents Dina et Evgeny et leurs deux enfants, Ethan et Aline, tous tués alors qu'ils rentraient après avoir campé dans le sud d'Israël.
- Public limité par sécurité -
La cérémonie s'est déroulée dans la plus grande salle de concert d'Israël, et les organisateurs avaient distribué quelque 40.000 billets pour l'événement.
Mais le public a finalement été limité aux familles et proches, et aux médias, en raison du durcissement des directives de sécurité face aux salves de roquettes lancées dans la journée par le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien sur le territoire israélien.
A travers le pays, des groupes d'Israéliens se sont rassemblés pour suivre cette commémoration en direct sur des écrans géants, dans des parcs, des écoles et des centres communautaires.
La cérémonie a clôturé une journée commémorative ouverte avec une minute de silence à 06h29 précises (03h29 GMT), heure à laquelle le Hamas avait lancé son offensive il y a un an, sur le site du festival Nova, lieu du plus important massacre, où au moins 370 personnes ont été tuées.
Dans les communautés voisines, attaquées lorsque des centaines de combattants du Hamas ont franchi la barrière frontalière de Gaza, des cérémonies ont aussi été organisées.
L'attaque du Hamas, qui a causé la mort de 1.206 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israélien et incluant les otages déclarés morts, a déclenché une guerre à grande échelle à Gaza, qui se poursuit aujourd'hui et s'est étendue au Liban.
L'offensive militaire israélienne en représailles a tué au moins 41.909 personnes à Gaza, dont une majorité de civils, selon les données du ministère de la Santé du territoire palestinien, jugées fiables par l'ONU.