L´Energy Observer, premier navire hydrogène visant l’autonomie énergétique, sans émission de gaz à effet de serre ni particules fines fait escale à Stockholm jusqu´au 2 Juin.
Venez l´admirer et visiter son exposition située en face du palais royal. Celui-ci a d´ailleurs reçu la visite du Roi Carl XVI Gustave de Suède, accompagné du capitaine et fondateur Victorien Erussard et de l'ambassadeur de France en Suède David Cvach.
Le Petit Journal était présent et vous en dit plus sur ce bateau du futur.
« Sortir de la dépendance aux énergies fossiles, dont les ressources s’épuisent et détruisent notre environnement, notre santé et notre avenir : tel est le grand défi auquel l’humanité est confrontée au XXIe siècle. » Communiqué de presse Energy Observer.
90% du commerce mondial transite par la mer. Le transport maritime est responsable non seulement de la pollution de l´eau mais également de l’air en rejetant dans l’atmosphère des polluants tels que les particules fines, les oxydes d’azote et de soufre.
L´Energy Observer a été conçu afin de réaliser une mission double : Innover et Explorer
Ancien bateau de course légendaire reconditionné, Energy Observer est une véritable plateforme expérimentale des énergies du futur. Il a la particularité de combiner trois sources d’énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrolien) et deux formes de stockage (batteries et hydrogène) : un symbole d’une révolution énergétique.
La mission du navire est de tester ces technologies de pointe en milieu extrême, pour permettre un retour d’expérience concret sur ce système énergétique intelligent.
Energy Observer, en tant que navire expérimental, s’est fixé pour mission de tester toutes les solutions disponibles et prometteuses en réalisant un tour du monde inédit.
Un ambassadeur de la révolution hydrogène
L’hydrogène est l’élément chimique le plus abondant de l’Univers. Inépuisable, il présente une densité énergétique exceptionnelle : il libère jusqu’à 4 fois plus d’énergie que le charbon, 3 fois plus que le gazole et 2,5 fois plus que le gaz naturel. Sa combustion n’émet ni gaz à effet de serre, ni particules fines.
L´odyssée pour le futur
L’aventure Energy Observer, c’est aussi une Odyssée historique à la rencontre des pionniers qui innovent pour la sauvegarde de la planète. Un tour du monde inédit sur 6 ans avec au programme 50 pays et 101 escales.
Cette expédition menée par Victorien Erussard, fondateur et capitaine et Jérôme Delafosse, chef d´expédition a permis de viabiliser pour la première fois des technologies embarquées innovantes. Mais aussi de produire et de diffuser une série documentaire de 8x52 minutes retraçant le début de l’Odyssée de Saint-Malo à Tel Aviv, en passant par Venise, les îles grecques ou la Tunisie : « Energy Observer, l’Odyssée pour le futur ».
Photos: Fabienne Roy
Déjà 33 escales et 14 pays en 2019 : Cap au grand nord
Après un tour de France inaugural, puis un tour de Méditerranée particulièrement chaud, Energy Observer s’attaquera aux hautes latitudes en 2019 avec deux objectifs : Immerger ses technologies dans des conditions climatiques radicalement différentes de celles de 2018, et découvrir les innovations et les enjeux de l’Europe du Nord, de la Scandinavie et de la Russie !
Revenu à Saint-Malo, son port d’attache, le navire a subi d’importantes optimisations sur ses systèmes énergétiques afin d’être prêt pour l’Europe du Nord.
Au programme, augmentation de la surface de panneaux solaires, optimisation du stockage thermique mais surtout installation d’une véritable rupture technologique en matière de propulsion éolienne : deux ailes Oceanwings®, rotatives, autoportées et 100% automatisées, qui vont permettre d’augmenter la vitesse du navire et de produire de l’hydrogène pendant les navigations, par électrolyse de l’eau de mer. Une technologie encore jamais testée à l’échelle d’un si grand bateau, et qui pourrait bien révolutionner le transport maritime du futur.
Oceanwings : 12 mètres d´envergure
Alors qu’il constitue une ressource inépuisable en mer, le vent reste encore difficile à exploiter pour le transport maritime à grande échelle.
C’est là l’une des principales avancées pour Energy Observer. Alors que jusqu’à présent la production d’hydrogène était limitée aux escales, l’installation des Oceanwings® ouvre la voie à la production d’hydrogène pendant les navigations. Seulement 1h à 2h par jour dans un premier temps mais en intégrant l’hydrogénération par la conversion des moteurs électriques, c’est un appoint d’énergie indispensable pour l’Europe du Nord où les conditions d’ensoleillement seront moins favorables.
Au-delà de la technologie pure, que nous avons hâte de tester à bord tant le système a l’air performant et automatisé, je crois profondément que ces ailes peuvent constituer une véritable rupture technologique dans la réduction des dépenses énergétiques des navires de commerce. Associées à l’hydrogène, c’est le combo gagnant pour un transport maritime propre
s’enthousiasme Victorien Erussard, fondateur et capitaine.
D’après des simulations réalisées sur un panel très large de bateaux, les résultats sont extrêmement prometteurs : de 18 à 42% de dépenses énergétiques en moins. Des solutions innovantes dans le but d´être prochainement commercialisées.
Après son passage à Stockholm du 24 mai au 2 juin, Energy Observer poursuivra sa route à Helsinki du 13 au 16 juin et Saint-Pétersbourg à partir du 20 juin.