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DOUBLE DIPLÔME FRANCO-SUÉDOIS – L'expérience d'un jeune Français à Stockholm !

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Publié le 14 septembre 2015, mis à jour le 28 octobre 2016

Vincent, bientôt diplômé de la prestigieuse université suédoise KTH, revient sur son expérience du double-diplôme franco-suédois, en trois épisodes à découvrir au fil des mois...

Le campus de l'université KTH à Stockholm (photo copyright KTH)

Partie 1/3 : L'avant double-diplôme

Pourquoi faire un double-diplôme à l'étranger ? Nombreuses sont les raisons : l'envie de voyager, de découvrir de nouvelles manières d'enseigner, d'avoir un profil unique qui nous démarque sur le marché du travail, de développer des compétences qui ne sont pas accessibles là où l'on étudie, la peur de ne pas trouver de travail dans un pays où le chômage est en constante augmentation ? en particulier chez les jeunes ?, etc. Une seconde question surgit ensuite et s'avère tout aussi cruciale : la destination de la mobilité. Ici encore de nombreuses raisons peuvent dicter votre décision : le climat, l'université d'accueil, la présence sur place d'une branche de la famille, le souhait d'apprendre ou de perfectionner la langue, etc. Répondre à ces questions est essentiel pour le bon déroulement de votre mobilité car un double diplôme est un engagement d'au moins deux voire trois ans ; comme une thèse ! En effet, le double-diplôme commence bien avant l'arrivée en Suède?

L'avant double-diplôme

1ère étape : Le choix des cours

La préparation du double diplôme peut se décomposer en plusieurs étapes. La première : choisir le programme que l'on va suivre dans l'université d'accueil. Il peut s'agir soit d'un master complet déjà existant, soit d'une sélection de cours approuvée par les deux universités. Cette étape incarne certainement la partie la plus fastidieuse de la préparation. Il est nécessaire de naviguer dans le site de l'université d'accueil afin de lire de nombreuses descriptions de cours, de se familiariser avec leur système de comptabilisation des crédits qui peut être différent et aussi de simuler des emplois du temps afin de s'assurer que les cours sont compatibles.

Le casse-tête de l'emploi du temps (photo copyright Corbis)

Personnellement, il m'est arrivé de me sentir un peu perdu, écrasé par cette montagne d'informations. J'ai réalisé des dizaines d'emploi du temps différents afin d'optimiser le mien, mais de nombreuses questions restaient sans réponse : quelle va être la charge de travail de tel cours ? Ou est-ce que ce cours-ci sera plus intéressant ou utile que celui-là étant donné qu'ils ne sont pas compatibles ? Ou est-ce que six heures de cours dans une même journée sera trop ? Il est vrai que je venais d'une école d'ingénieur où l'emploi du temps était de 30h par semaine ; le travail personnel n'était donc pas aussi important. En revanche, en simulant mes emplois du temps à KTH, j'avais au plus 15h de cours par semaine et j'ai donc imaginé que le travail personnel requis n'en serait que plus important et qu'il fallait limiter le nombre de cours par jour.

C'est précisément le moment d'établir un premier contact avec les élèves qui sont partis en double-diplôme l'année d'avant. Étant sur place, et ayant déjà vécu ce processus, ils seront d'une aide inestimable et, la plupart du temps, ravis d'aider si les demandes sont claires et précises. Ils pourront notamment vous guider à travers le choix des cours (ils en auront certainement suivi certains) et sur des questions pratiques telles que le logement ou l'ouverture d'un compte bancaire ; questions que j'aborderai plus tard.

2ème étape : Convaincre

Réussir à convaincre sa future université (photo copyright Corbis)

Les universités et écoles d'ingénieurs françaises disposent de nombreux partenariats avec des universités étrangères aussi bien en Europe que dans le monde entier. Cela donne aux étudiants un large éventail de choix mais, bien souvent, beaucoup d'étudiants demandent les mêmes destinations, ce qui entraîne la mise en place de sélections. Et quand bien même vous seriez seul ou peu nombreux, l'université voudra tout de même s'assurer de votre motivation et de votre capacité à refléter une bonne image aussi bien par vos résultats scolaires, que par votre attitude auprès de l'administration et des autres étudiants. Il s'agit de vérifier que vous êtes prêts à surmonter toutes les difficultés que vous pourrez rencontrer une fois sur place et pour lesquelles votre université ne pourra vous aider. Ainsi, très souvent, un dossier de candidature doit être préparé, avec une lettre de motivation ainsi qu'une sélection du programme ou des cours choisis accompagnée d'une description de leur contenu. Ensuite, il est possible d'avoir à défendre cette candidature lors d'un oral où un jury composé de quelques professeurs s'assurera que vous vous êtes préparés.

3ème étape : Trouver un logement et les derniers préparatifs

Une fois admis, pas facile de trouver un logement ! (photo copyright KTH)

Dans le cas d'un double-diplôme à Stockholm, il s'agit certainement de l'aspect le plus stressant ! Il est très compliqué de se procurer un logement sans être sur place s'il ne vous est pas fourni par l'université. Malheureusement, peu d'universités disposent de clauses assurant un logement à leurs étudiants en double diplôme à Stockholm. Je n'ai heureusement pas eu ce problème mais j'ai vu de nombreux amis se battre pendant des semaines et devoir déménager deux ou trois fois durant leurs deux années à Stockholm. Pour moi, se loger est le seul élément qui peut assombrir l'expérience d'un double-diplôme à Stockholm. Je n'ai qu'un conseil à donner : persévérez ! Et surtout, ne perdez pas espoir, tout le monde finit par trouver.

Il ne reste plus que quelques mois voire quelques semaines seulement avant votre départ. Il est temps de s'assurer que tout est prêt. Il s'agit souvent de détails tels qu'une carte d'identité qui va périmer pendant votre séjour et qui peut conduire à des ennuis une fois sur place, à cause de délais administratifs. Mon conseil est donc de posséder un passeport, même pour une mobilité en Europe. Ainsi, on ne remettra jamais vos papiers d'identité en question et vous n'aurez pas de problème de validité (notamment avec le rallongement à 15 ans de la carte d'identité française au lieu de 10 et le refus de remplacer les cartes jusqu'à ce qu'elles soient périmées de 5 ans). Il faut aussi s'assurer du coût de la vie, notamment, ici, en Suède, où elle est sensiblement plus élevée qu'en France et donc adapter le budget mensuel en conséquence. Il est aussi temps de partir à la chasse des groupes Erasmus et d'expatriés sur Facebook afin de pouvoir poser les questions que vous avez mais aussi de faire connaissance avec des gens sur place.

Retrouvez l'épisode 2 ici et l'épisode 3 .

Vincent LECOANET lepetitjournal.com/stockholm Mardi 15 septembre 2015

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