

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018
Avec 86,5% de reçus au bac général et 81,9% sur l'ensemble des épreuves, le bac 2006 explose les records de réussite. Il bat même l'historique cuvée 1968. Faut-il lire un lien entre les évènements de mai 68 et la fronde anti-CPE du printemps ?
Le bac a beau être sans cesse décrié, chaque année il fait des heureux. Et plus encore en 2006? (Photo : AFP)
Les chiffres définitifs sont tombés : les résultats du bac 2006 battent tous les records de réussite. Ainsi, 81,9% des candidats ont étéreçus cette année pour les trois baccalauréats (général, technologique et professionnel) avec un avantage au bac général, qui totalise 86,5% de reçus. C'est mieux que l'an dernier où79,9% des lycéens étaient devenus bacheliers et c'est en S que le taux de réussite progresse le plus (4,4 points). Désormais, 63,8% d'une génération sont bacheliers contre 36% en 1989 et 20% en 1970.
Surtout, le bac 2006 détrône le record jusqu'alors jamais égaléde? 1968 ! Suite au mouvement social, 81% des lycéens avaient obtenu leur diplôme de fin de secondaire cette année-là. Forcément, ces résultats mirobolants laissent entrevoir un lien entre les évènements de mai 68 et la crise anti-CPE du printemps 2006. On se souvient en effet que le contrat premier emploi proposépar Villepin avait entraînédes manifs gigantesques dans toute la France. La grogne lycéenne et étudiante était si grande qu'il a même un temps étéquestion de repousser l'examen àl'étéou la rentrée prochaine.
Fin mars, Jacques Chirac avait fini par enterrer la hache de guerre en promulguant une loi qui restait àmodifier ? réduire àun an la fameuse période d'essai et justifier les ruptures de contrat. Tout le monde avait bien ri et les jeunes étaient retournés en classe.
Bac bradé ?
Aujourd'hui, Gilles de Robien, ministre de l'Éducation, assure que l'examen n'a pas étébradéet que c'est le rattrapage d'après-CPE qui a portéses fruits. "Il n'y a eu ni indulgence particulière des correcteurs, ni sujets facilités"affirme-t-il.
Pour une fois, les lycéens sont tout àfait d'accord avec leur ministre de tutelle : il y a eu un effet dopant du CPE. "Les élèves qui avaient pris du retard parce qu'ils se sont mobilisés se sont investis davantage dans leurs révisions sur la fin", considère Karl Stoeckel un des leaders anti CPE, qui a obtenu mention assez bien àson bac ES.
Comme l'an dernier, les académies de Rennes, Grenoble, Nantes et Strasbourg enregistrent les plus hauts taux de réussite (90%) tandis que Guyane (72%) et Guadeloupe (75,6%) arrivent en queue de peloton.
lepetitjournal.com adresse ses vives félicitations aux nouveaux détenteurs du bac, et encourage ceux qui l'ont ratéàprendre de la distance?
Betty RUBY. (www.lepetitjournal.com) 17 juillet 2006
En savoir plus
Le Monde, Le taux de réussite au bac atteint 81,9 % en 2006
Le Figaro, "Des sujets ridiculement faciles", selon un correcteur
Le Nouvel Observateur, Le bac 2006 n'est pas "au rabais", selon Gérard Aschieri (FSU)
Libération, Bac : "l'effet dopant"de la contestation
Le bac a beau être sans cesse décrié, chaque année il fait des heureux. Et plus encore en 2006? (Photo : AFP)
Les chiffres définitifs sont tombés : les résultats du bac 2006 battent tous les records de réussite. Ainsi, 81,9% des candidats ont étéreçus cette année pour les trois baccalauréats (général, technologique et professionnel) avec un avantage au bac général, qui totalise 86,5% de reçus. C'est mieux que l'an dernier où79,9% des lycéens étaient devenus bacheliers et c'est en S que le taux de réussite progresse le plus (4,4 points). Désormais, 63,8% d'une génération sont bacheliers contre 36% en 1989 et 20% en 1970.
Surtout, le bac 2006 détrône le record jusqu'alors jamais égaléde? 1968 ! Suite au mouvement social, 81% des lycéens avaient obtenu leur diplôme de fin de secondaire cette année-là. Forcément, ces résultats mirobolants laissent entrevoir un lien entre les évènements de mai 68 et la crise anti-CPE du printemps 2006. On se souvient en effet que le contrat premier emploi proposépar Villepin avait entraînédes manifs gigantesques dans toute la France. La grogne lycéenne et étudiante était si grande qu'il a même un temps étéquestion de repousser l'examen àl'étéou la rentrée prochaine.
Fin mars, Jacques Chirac avait fini par enterrer la hache de guerre en promulguant une loi qui restait àmodifier ? réduire àun an la fameuse période d'essai et justifier les ruptures de contrat. Tout le monde avait bien ri et les jeunes étaient retournés en classe.
Bac bradé ?
Aujourd'hui, Gilles de Robien, ministre de l'Éducation, assure que l'examen n'a pas étébradéet que c'est le rattrapage d'après-CPE qui a portéses fruits. "Il n'y a eu ni indulgence particulière des correcteurs, ni sujets facilités"affirme-t-il.
Pour une fois, les lycéens sont tout àfait d'accord avec leur ministre de tutelle : il y a eu un effet dopant du CPE. "Les élèves qui avaient pris du retard parce qu'ils se sont mobilisés se sont investis davantage dans leurs révisions sur la fin", considère Karl Stoeckel un des leaders anti CPE, qui a obtenu mention assez bien àson bac ES.
Comme l'an dernier, les académies de Rennes, Grenoble, Nantes et Strasbourg enregistrent les plus hauts taux de réussite (90%) tandis que Guyane (72%) et Guadeloupe (75,6%) arrivent en queue de peloton.
lepetitjournal.com adresse ses vives félicitations aux nouveaux détenteurs du bac, et encourage ceux qui l'ont ratéàprendre de la distance?
Betty RUBY. (www.lepetitjournal.com) 17 juillet 2006
En savoir plus
Le Monde, Le taux de réussite au bac atteint 81,9 % en 2006
Le Figaro, "Des sujets ridiculement faciles", selon un correcteur
Le Nouvel Observateur, Le bac 2006 n'est pas "au rabais", selon Gérard Aschieri (FSU)
Libération, Bac : "l'effet dopant"de la contestation

Publié le 16 juillet 2006, mis à jour le 9 janvier 2018