Sing’theatre présente la célèbre comédie musicale « Cabaret » du 5 au 15 octobre

Nathalie, qu’est-ce qui vous a amené à vous attaquer à ce monument de la comédie musicale ?

« Cabaret » est en effet une des comédies musicales les plus connues. Créée en 1966 à Broadway, elle est devenue immédiatement un succès et y a été jouée de manière ininterrompue pendant près de trois ans. Certains de ses airs comme « Wilkommen » ou « Cabaret » ont connus leur propre renommée au-delà de la comédie musicale. A Singapour, cette comédie musicale a été jouée une fois il y a quinze ans à l’Esplanade.

Monter « Cabaret » est carrément un défi, compte tenu du budget nécessaire. Mais c’est justement ce défi qui m’a attiré de façon à démontrer ce dont Sing’theatre était capable et donc de gagner plus de support pour l’avenir, pour pouvoir monter d’autres projets intéressants. Mais l’autre défi est d’attirer le public singapourien à un spectacle assez osé (nous jouerons la version originale), assez éloigné des valeurs traditionnelles locales.

Comment s’organise un tel projet ?

L’idée m’en est venue il y a plus d’un an. Je suis allé à Londres pour revoir cette œuvre, que j’avais vue pour la première fois à Berlin en version allemande, et me conforter dans mon projet. Puis, il a fallu obtenir les droits de production de la société américaine qui les détient : ce n’est pas donné ! Ensuite, il y a à peu près un an, ont eu lieu les auditions pour choisir des acteurs-chanteurs de bon niveau pouvant endosser les rôles, épicés, de l’œuvre. L’année dernière, je m’étais aussi mis en chasse de sponsors potentiels. Puis, nous avons travaillé sur les visuels et les posters. Les répétitions ne dureront que six semaines, mais sur un mode intensif : du lundi au samedi de 10h à 18h. Les répétitions de chant se déroulent au Sing’theatre, à Bugis, et celles de mise en scène dans une salle du Drama Center, non loin de là.

Tout cela représente une équipe d’une cinquantaine de professionnels, dont 18 acteurs-chanteurs—danseurs, 8 musiciens, et le support inhérent à ce type de production, sachant que nous avons apporté un soin particulier aux costumes. Hossan Leong, le plus francophile des Singapouriens, est le directeur, en charge de la mise en scène. Nous avons mis tous les atouts de notre côté pour faire de ce projet un succès.

Quels sont vos projets après « Cabaret » ?

Tout d’abord, le 4 novembre, nous allons créer une nouvelle œuvre destinée à faire accéder le plus grand nombre a l’art dans l’amphithéâtre sis sur le toit de Vivocity avec le parrainage de Mapple Tree. Le 3 décembre aura lieu notre Singathon annuel, consistant en une journée de chant non-stop par des ensembles qui se relaient et visant à collecter des fonds destinés à financer nos événements caritatifs, comme par exemple la fête de la musique dans les hôpitaux : cette année c’est le Lycée Français (aka International French School) qui nous hébergera. En avril 2024, nous monterons « Little shop of horrors », une comédie musicale rock vieille de trente ans à audience familiale. Enfin, en octobre 2024, nous reprendrons le « Musical Theatre Fringe Festival », destiné à promouvoir la comédie musicale à Singapour, à travers des spectacles, des ateliers, et des conférences.

Venez nombreux au Drama Centre entre le 5 et le 15 octobre pour découvrir ou revoir « Cabaret », ce formidable spectacle, qui aborde de nombreux sujets délicats, toujours actuels, et dont on ne se lasse jamais. Pour en savoir plus et réserver vos places, cliquez ici.