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Peine de mort dans le monde – Où se situe Singapour ?

Peine de mort, Amnesty International, SingapourPeine de mort, Amnesty International, Singapour
@ Singapore Anti Death Penalty Campaign / Facebook
Écrit par Laetitia Person
Publié le 10 avril 2019, mis à jour le 11 avril 2019

D’après le dernier rapport d’Amnesty International, le nombre d’exécutions dans le monde a baissé de 31 % en 2018 par rapport à 2017. Un chiffre qui ne reflète pas la réalité toutefois, en raison de la hausse des cas aux États-Unis et au Japon. Un chiffre également qui ne comprend pas les exécutions en Chine, classées secret d’État.

 

690 exécutions capitales dans le monde en 2018. Un chiffre au plus bas depuis 10 ans selon le dernier rapport mondial sur la peine de mort d’Amnesty International, publié le 10 avril. L’ONG justifie cette baisse par les modifications apportées à la loi relative à la lutte contre les stupéfiants en Iran, pays où le nombre d’exécutions a chuté de 50 %. Elle l’explique également par la « diminution des chiffres dans certains pays responsables de la majorité des exécutions », sans préciser pourquoi, notamment en Irak, au Pakistan et en Somalie.

 

20 pays ont eu recours à la peine capitale en 2018. Derrière la Chine, les pays ayant eu le plus massivement recours aux exécutions sont l'Iran (253), l'Arabie saoudite (149), le Vietnam (85) et l'Irak (52). Ces quatre derniers pays représentent ensemble près de quatre cinquièmes (78 %) des exécutions enregistrées dans le monde. Malgré un recul global, les exécutions capitales ont toutefois augmenté dans plusieurs pays. Nous retrouvons ainsi en pole position les États-Unis (25), suivi du Japon (15), de Singapour (13 contre 8 en 2017), du Soudan du Sud (7) et de la Biélorussie (4).

 

Si nous regardons de plus près Singapour, les exécutions concernent majoritairement des infractions liées aux stupéfiants. Au moins 6 personnes auraient été condamnées à mort pour possession de drogue entre le 5 et le 26 octobre 2018. La première exécution capitale pour l’année 2019 a été recensée en mars par Amnesty International. Il s’agit d’un ressortissant malaisien, condamné pour meurtre.

 

Les procédés choisis sont les suivants : la décapitation (Arabie saoudite), l’électrocution (Etats-Unis), la pendaison (Afghanistan, Japon et Singapour), l’injection létale (Chine, Etats-Unis et Thaïlande) ou une arme à feu (Corée du Nord et Yémen).

 

Amnesty International recensait, fin 2018, 106 pays ayant aboli la peine de mort, soit plus de la moitié des États dans le monde.

 

Laetitia Person
Publié le 10 avril 2019, mis à jour le 11 avril 2019

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