Samedi 6 septembre, Singapour accueillait sa 7ème édition du Dîner en Blanc après plusieurs années d’interruption. La formule est la même depuis sa création à Paris en 1988: un pique-nique, des convives tous vêtus de blanc et un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment. Lepetitjournal.com était présent et revient sur les temps forts de l’édition 2025.
L’événement s’est tenu chaque année depuis lors. A Paris, bien sûr, avec un record de 17.000 participants sur l’Esplanade des Invalides
Quand un pique-nique entre amis devient un événement mondial
En 1988, le chef d’entreprise français François Pasquier vit à Tahiti avec sa famille. Il souhaite réunir ses amis (et les amis de ses amis) à Paris pour une soirée sous le signe de la bonne compagnie et de la gastronomie. N’ayant pas d’espace assez grand pour réunir tout le monde, le choix se porte sur un grand pique-nique au Bois de Boulogne. Pour se reconnaître, il décide que tous les convives devront porter des vêtements blancs (pas crème ou ivoire ou beige, blanc blanc). Et voilà, le Dîner en Blanc était né!
L’événement s’est tenu chaque année depuis lors. A Paris, bien sûr, avec un record de 17.000 participants sur l’Esplanade des Invalides à l’occasion du 30ème anniversaire en 2018 mais aussi partout dans le monde. Aujourd’hui, Le Dîner en Blanc a eu lieu dans plus de 120 villes et 40 pays du monde. Chaque ville apporte sa propre touche mettant en lumière ses talents, son dynamisme et sa gastronomie mais la trame de fond reste une élégance et un art de vivre à la française qui attire les francophiles du monde entier comme la communauté expatriée francophone.
A Singapour, c’est un hôte bien particulier puisqu’il est le plus jeune de toute l’histoire du Dîner en Blanc. Il a 18 ans, s’appelle Chiang Yee
2025, le grand retour à Singapour
En 2012, Singapour est devenue la première ville d’Asie à accueillir l’événement. Le Dîner en Blanc s’est ensuite tenu en 2013, 2014, 2015, 2017, 2018. 2025 marque donc la septième édition et la seule édition en Asie. L’événement est organisé par Le Dîner en Blanc International qui coordonne les évènements autour du monde et un hôte organisateur pour chaque ville. A Singapour, c’est un hôte bien particulier puisqu’il est le plus jeune de toute l’histoire du Dîner en Blanc. Il a 18 ans, s’appelle Chiang Yee et, malgré son jeune âge, il a conclu des partenariats avec de grands noms comme Moët et Chandon et le Fullerton Hotel. C’est d’ailleurs au Fullerton Hotel que le point de rendez-vous était fixé samedi 6 septembre à 17h pour un départ vers le lieu de l’événement tenu secret jusqu’au dernier moment… Chacun se découvre dans des tenues sages ou très originales, décontractées ou élégantes; tout est permis à condition d’être vêtus de blanc idéalement de la tête aux pieds.
Beaucoup sont novices mais il y a des habitués comme Solvejg qui participe pour la quatrième fois au Dîner en Blanc, trois fois à Paris et cette année à Singapour. Elle est leader d’une table donc directement impliquée dans l’organisation de l’événement. Elle aime par-dessus tout cette idée que “chacun s’accorde pour préparer une belle table dans un état d’esprit particulier qui crée une certaine magie. Tout cela entretenu par le lieu tenu secret jusqu’au bout”.
Seule ombre au tableau, la queue démentielle pour récupérer les boissons
Cette année, le pique-nique s’est déroulé au Bayfront Event Space, une esplanade donnant directement sur la Marina et Olympic Walk. L’arrivée de cette cohorte toute de blanc vêtue, portant des paniers, des fleurs, des bougies et des glacières intrigue les promeneurs et les touristes. Tous se font un plaisir d’expliquer en différentes langues ce qu’est le Dîner en Blanc. Certains participants déplorent que le lieu choisi par les organisateurs ressemble à un parking et manque de cachet et de convivialité… La question de l’espace revient toujours car Singapour est un petit territoire et les lieux pouvant accueillir 3.000 personnes en plein air en respectant les règles liées au bruit et à la sécurité ne sont pas si nombreux…
Les convives prennent place, installent leur pique-nique partagé, leur décoration de table et la fête peut commencer avec certains “passages obligés” comme le moment où tous sont invités à faire tournoyer leurs serviettes. La soirée a continué, dansante et joyeuse, entrecoupée d’un feu d’artifice. Seule ombre au tableau, la queue démentielle pour récupérer les boissons (dont certaines avaient été pré commandées). Beaucoup de participants avaient choisi cette option pour “gagner du temps” mais c’est l’inverse qui s’est produit…
Les convives ont plié bagages en veillant à laisser le lieu parfaitement propre. C’est une des exigences du Dîner en Blanc. Le fondateur raconte d’ailleurs avec amusement l’épisode d’une bague qui avait malencontreusement fini dans les poubelles lors du dîner parisien et où des dizaines de personnes s’étaient mises à fouiller les sacs pour la retrouver, créant un tableau tout à fait insolite. La bague fut retrouvée. Petit retour en images sur cette soirée de fête et, qui sait, peut-être serez vous tentés de rejoindre le Dîner en Blanc l’année prochaine?
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