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Billet d'humeur - Mal de mère

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Écrit par Paquita
Publié le 9 juillet 2017, mis à jour le 4 avril 2021

A toutes les mères  (et les pères, cochez si concernés) qui vont mettre leurs petits de 7 à 27 ans (si, si on en connaît, on a les noms?) dans l'avion, ce post vous est dédié.

 

On le sait depuis toujours que c'est notre karma maternel, notre mektoub à nous qu'après avoir donné naissance à nos chérubins, il faut leur donner des racines et des ailes. Du boulot, vous-dis-je ! On sait bien qu'à un moment, telle la maman kangourou, on dit à son plus ou moins petit : « Sors de ma poche et va sautiller dans le bush ». Tout comme la marsupiale, on sait également que leurs seuls ennemis sont les humains et les dingos. A la différence, c'est que chez nous les humains et les dingos sont souvent confondus tandis que pour la famille du bush le dingo est un chien sauvage. Tout ça on sait.

Oui mais quand arrive le D Day, on fait moins la maline. 

Bien sûr on a tout balisé avant son départ, on a fait un truc simple trois tableaux exel, vingt-deux colonnes et un power point de recommandations, la base en somme. On a mis nos émotions dans un tube à essais et on se répète comme un mantra que c'est pour son bien. Jusque là on assure.

Dans la voiture, on voit bien que le co-auteur des jours de notre tetarus oedipus a une tête d'employé de la CAMIF abonné à antilope magazine, plus trop celle du viking qui nous a fait chavirer. « Dans combien de dodos on le revoit ? » il dit? On répond, les zygomatiques légèrement nécrosés et le cerveau ballant entre nos deux oreilles : « 76 ».

A l'aéroport en prenant la carte d'embarquement c'est comme si on se prenait un petit coup de défibrillateur. On pense en acronyme : OMG, ça y est, on y est. La troupe se dirige vers le portique de sécurité le menton haut et le regard sur l'horizon, nous un peu moins, flageolante sur nos talons de 12 et prête à écoper les mirettes.

Et c'est là que le miracle se produit quand notre « petit» se retourne avec l'air de Marco Polo qui va conquérir le monde avec sa vision désinvolte de l'existence « Bon, ben, ciao, on se poke pour se donner des news », il dit.

Lui, il devine que son avenir est devant lui, que la vie est un libre-service où on se sert à tous les rayons. 

C'est le moment des embrassades (et des dernières recommandations, oui, bon, ok, on ne se refait pas). A cet instant on sait qu'on a fait le job, lui, le petit d'homme et nous ! 

Comme dit Emmanuel Kant : « on mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il peut supporter » : on supporte Emmanuel, on supporte !

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