Un nouvel ouvrage d’ingénierie a été achevé dans la province du Guizhou. À 625 mètres au-dessus du vide, ce pont surpasse tous les records existants et s’inscrit désormais comme le plus haut du monde.
Un ouvrage au-dessus des nuages
En Chine, la province montagneuse du Guizhou vient d’ajouter un nouveau symbole à son paysage. Le pont inauguré franchit un canyon de la rivière Beipan et atteint 625 mètres de hauteur de tablier, une distance inédite entre la route et le fond de la vallée. Long de près de 2,9 kilomètres et pesant plus de 2 200 tonnes, l’ouvrage a nécessité trois ans de chantier pour un coût avoisinant les 250 millions d’euros. Son impact est immédiat : un trajet qui nécessitait plus d’une heure se réduit désormais à une seule minute.
Une place unique dans le classement mondial
Avec ses 625 mètres, ce pont dépasse largement les records précédents. Jusqu’ici, le Duge Bridge, également dans la province du Guizhou, détenait la première place mondiale avec un tablier culminant à 565 mètres. Le Sidu River Bridge, dans le Hubei, arrive loin derrière avec 496 mètres. En comparaison, le viaduc de Millau, en France, demeure une prouesse architecturale et technique avec ses pylônes culminant à 343 mètres, mais son tablier ne se situe « qu’à » 270 mètres au-dessus du sol, ce qui le place bien en retrait dans le classement international.
Hauteur, portée et complexité
Il convient de distinguer la hauteur du tablier, c’est-à-dire la distance entre la chaussée et le terrain situé en contrebas, de la hauteur structurelle, qui inclut les pylônes ou les arches. Le record du pont du Guizhou concerne bien le premier critère, celui qui mesure l’impressionnant surplomb sur le paysage. D’autres ponts, comme le viaduc de Millau ou le pont de Russky en Russie, conservent leurs records dans d’autres catégories, qu’il s’agisse de la hauteur des pylônes ou de la longueur de portée.
Une nouvelle vitrine pour l’ingénierie chinoise
Avec cet ouvrage, la Chine confirme sa position de leader mondial dans la construction de ponts spectaculaires. Plusieurs des dix premiers ponts les plus hauts au monde se trouvent déjà sur son territoire. Le Guizhou, région montagneuse et difficile d’accès, devient ainsi un laboratoire à ciel ouvert pour des projets qui allient prouesse technique et aménagement du territoire.
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