Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

BATEAU TARA - Un grand pas vers une conscience écologique en Chine ?

tara-shanghaitara-shanghai
Sailing _ Credit Maéva Bardy - Tara Expeditions Foundation
Écrit par Le Petit Journal Shanghai
Publié le 18 avril 2018, mis à jour le 18 février 2021

Événement ce dimanche 15 avril 2018 à Shanghai : le TARA débarque pour la première fois de son histoire en Chine ! Mais qu’est-ce que le TARA ? Il n’est peut-être pas le bateau le plus médiatisé du monde et pourtant, il navigue sur les différentes eaux mondiales depuis 1989, permettant aux différents scientifiques à son bord de réaliser les expériences nécessaires.

Parce que la première mission du TARA est de permettre aux spécialistes de la faune et de la flore océaniques d’étudier l’impact de l’être humain sur les océans. Alors qu’une expédition normale dure quelques mois, le TARA sillonne les océans pendant plusieurs années, permettant aux différents scientifiques d’étudier librement.

 

tara-shanghai

 

Depuis 2003, date qui symbolise le rachat du navire par la marque de vêtement Agnes B, le TARA a augmenté le nombre de ses expéditions, la plus connue étant celle en Antarctique, entre 2006 et 2008. C’est pendant cette épopée durant laquelle l’équipage devait étudier la banquise que le bateau a été coincé des glaces pendant plus de 500 jours. Près d’un an et demi dans le froid polaire sans pouvoir manœuvrer !

Actuellement, le TARA défie les eaux du Pacifique afin d’étudier les récifs coralliens menacés par le réchauffement climatique. Entre temps, entre 2009 et 2013, il s’était aventuré à travers les différents océans du monde afin de récolter différents planctons, toujours en étude.

 

tara-shanghai

 

La mission Tara Pacific

Partie en mai 2016 de Lorient, la goélette Tara a parcouru la moitié des 100.000 km que compte l'expédition Tara Pacific (2016-2018). Parcourant l'océan Pacifique d'Est en Ouest durant la première année de cette campagne, Tara a permis de rejoindre les récifs coralliens les plus isolés du Pacifique sud et de prélever près de 15.000 échantillons sur les 35.000 destinés à mieux comprendre la biodiversité corallienne face aux changements environnementaux. Tara Pacific est soutenue par le CNRS, le CEA, le CSM, l'université Paris Sciences & Lettres et de nombreux autres partenaires publics et privés.

L’objectif de la mission TARA est de conseiller les politiques sur la nécessité de préserver la faune océanique pour la survie humaine. Entre les pécheurs, les marins… ce sont des millions de personnes qui vivent des océans. Le détruire, en plus d’être une catastrophe écologique, ferait perdre un nombre d’emploi extrêmement important ! Mais la sensibilisation de la préservation des océans ne se fait pas uniquement dans les plus hautes instances du pouvoir, les différents scientifiques sont régulièrement invités à expliquer leur travail au grand public et plus particulièrement aux enfants.

 

tara-shanghai

 

Un grand pas vers une conscience écologique dans le Pays du Milieu

Mais qu’est ce que le TARA vient faire en Chine ? Alors que ce pays continue d’avoir une image internationale de plus gros pollueur de la planète, les scientifiques s’accordent pour dire que la Chine est aujourd’hui le pays le plus sensibilisé à la question écologique. Alors oui, 80% de l’électricité est actuellement produite par des énergies fossiles, mais la Chine reste le pays où les champs solaires et éoliens naissent à tour de bras, où le véhicule électrique est tellement mis en avant que les constructeurs en font leur marché numéro 1, et où le scooter essence est devenu interdit dans les grandes villes ! Alors qu’importe les quelques difficultés administratives qu’a pu rencontrer l’équipage pour s’amarrer dans le port de Shanghai, la recherche de partenariat prime ! Et les universités chinoises répondent présentes !

A cette occasion, la goélette TARA tiendra un colloque scientifique le 22 avril à l’hôpital Ruijin, suivi d’un grand débat public à partir de 16:30.

 

 

Crédits photos : Maéva Bardy, Sarah Fretwell, François Aurat, Huon VH.
Thomas Bourgue pour Le Petit Journal Shanghai

 

Le Petit Journal Shanghai
Publié le 18 avril 2018, mis à jour le 18 février 2021

Flash infos