Jeune technologie d'encryptage, la « blockchain » permet d'émettre des transactions sur internet, décrivant la nature du bien échangé, sa valeur et ses conditions. Le contrat est public?des milliers d'internautes peuvent se porter garants en temps réel de la « justesse » de la formule - que l'argent versé ne peut servir à autre usage, et que les conditions sont remplies. Puis l'affaire reste enchâssée dans un « bloc » infalsifiable, vérifiable à jamais.
Or en Chine depuis le 19 octobre, la blockchain est mise au service du commerce de la viande de porc, permettant de tracer l'origine, contrôler le prix, la chaîne du froid ou le label vétérinaire. Toutes ces données sont inscrites dans la blockchain, puis vérifiées par des « n?uds » humains à chaque étape. Walmart, le distributeur américain aux 400 magasins chinois, a initié le système, assisté par IBM et l'université Tsinghua pour surveiller la viande de l'élevage à l'abattoir, puis au camion frigo, jusqu'au grossiste.
Mais il y a loin de la (dé-)coupe aux lèvres : pour l'instant, il n'y a que trois « n?uds » à travers la Chine ? un géré par Walmart, un par IBM, un par un grossiste anonyme. Or, pour que le système fonctionne, il en faut au moins 10.
Mais il faut bien commencer quelque part, et à terme, le système épargnera des « milliards de $ », selon Paul Chang d'IBM, un des concepteurs.
En raison de sa capacité à prévenir les fraudes, la technologie pourrait, à l'avenir, être élargie à tous les produits de base (même aux produits pharmaceutiques), contribuant ainsi à lutter contre le plus grand fléau en ce pays, l'angoisse à la sécurité alimentaire.
Eric Meyer (VdlC) pour lepetitjournal.com/shanghai Mardi 3 janvier 2017
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