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Il y a 80 ans, la bataille de Nankin …

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Le massacre de Nankin a fait des dizaines de milliers de morts.
Écrit par Le Petit Journal Shanghai
Publié le 14 décembre 2017, mis à jour le 24 novembre 2020

Il est des dates qui restent dans la mémoire des nations comme une vieille blessure qui ne se referme jamais complètement. Le temps a beau passer, le fait de mentionner un nom, un lieu et c’est tout un pan douloureux de l’Histoire qui refait surface. C’est le cas en France avec Ouradour-sur-Glane, qui résume à lui seul toute l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. Il en est de même en Chine avec la ville de Nankin.

13 décembre 1937. Il y a 80 ans. Nankin, alors capitale de la République de Chine, tombe aux mains des troupes japonaises. L’Armée nationale révolutionnaire chinoise de Tchang-Kaï-Chek, après avoir été mise en déroute à Shanghai, n’offre guère de résistance à l’Armée impériale japonaise.

La suite est connue en Chine sous le nom de Nanjing Datusha, le massacre de Nankin. L’armée chinoise en déroute, abandonnée à elle-même par ses chefs qui ont déjà quitté la ville assiégée, se laisse désarmer par les Japonais. Face au grand nombre de prisonniers, le commandement nippon, craignant d’éventuels débordements, décide de se débarrasser des captifs, faisant fi des lois de la guerre et de la Convention de Genève.

 

L'un des pires crimes contre l'Humanité

Puis les atrocités s’enchaînent. Les fonctionnaires, suspectés d’être au service de Tchang-Kaï-Chek, sont assassinés. C’est ensuite la population civile, considérée comme hostile, qui subit les pires atrocités. Les actes de barbarie se succèdent pendant plusieurs mois : le bleu Yangtsé n’est plus qu’un fleuve rouge qui charrie des cadavres. Les femmes et enfants sont violés, mutilés avant d’être exécutés. On estime qu’entre 60.000 et 90.000 personnes perdirent la vie dans les mois qui suivirent l’attaque de la ville mais certains historiens avancent des chiffres bien plus importants.

Si après la guerre, lors du procès de Tokyo, qui débuta le 3 mai 1946, plusieurs responsables ( y compris le général Iwane Matsui, commandant en chef des troupes nipponnes) furent condamnés à mort, le massacre fut longtemps passé sous silence et ce n’est que dans les années 80 que des travaux historiques et surtout des photos des tueries furent publiées. C’est à cette même époque qu’un Mémorial fut érigé à Nankin. Situé près d'un site connu sous le nom de Fosse aux dix mille corps (wàn rén kēng) où des milliers de victimes ont été enterrées, il témoigne aux yeux du monde de ce qui fut un des pires crimes contre l’humanité.

 

 

Le Petit Journal Shanghai
Publié le 14 décembre 2017, mis à jour le 24 novembre 2020

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