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Le mouvement #MeToo continue de secouer la Corée du Sud

#MeToo Corée du Sud#MeToo Corée du Sud
Écrit par La Rédaction Séoul
Publié le 26 mars 2018, mis à jour le 5 juin 2019

Les femmes du monde entier se battent pour un nouvel avenir et la Corée du Sud ne fait pas exception à la règle. Le mouvement #MeToo qui a mis en lumière le harcèlement sexuel et les abus dans le monde a pris une position surprenante dans ce pays socialement conservateur. Mais peut-il durer dans une culture qui marque souvent le féminisme comme un gros mot ?

 

Des allégations qui auraient été jadis écartées ont fait tomber certains des hommes au plus haut niveau du pouvoir. Cependant, même après des mois de révélations d'abus, celles qui s'expriment risquent la dérision et la suspicion.

La différence en 2018 est que beaucoup de femmes sud-coréennes semblent prêtes à prendre ce risque.

Le tournant est survenu en janvier dans une interview télévisée lors de laquelle Seo Ji-hyeon, procureur public, a accusé un ancien responsable du ministère de la justice de l'avoir touchée de façon inappropriée lors d'un enterrement en 2010. Il dit ne pas se souvenir de l'incident.

Sa révélation publique est devenue un cri de ralliement et au cours des dernières semaines, des centaines de personnes ont présenté leur propre témoignage.

Parmi ces derniers, certains ont particulièrement secoué la Corée du Sud. Le monde politique a été choqué lorsque, jadis espoir présidentiel, le gouverneur Ahn Hee-jung du parti démocrate a été accusé d'avoir violé sa secrétaire. 


Une inégalité des genres encore bien présente en Corée du Sud
 

Les femmes en Corée du Sud gagnent seulement 63% du salaire des hommes - l'un des écarts de rémunération les plus élevés parmi les pays développés. 

 

inégalité des genres salaires corée du sud

En outre, peu de femmes occupent des postes à hautes responsabilités.


Remise en cause de la société sud-coréenne

Ce mouvement résonne particulièrement en Corée du Sud car il remet en cause des valeurs sociales ancrées dans la mentalité des sud-coréens. La place des hommes et des femmes est en train de changer; ce qui ne plait pas à tout le monde. Certains citoyens accusent #MeToo d'être une chasse aux sorcières et une misandrie (haine des hommes) déguisée.

Néanmoins, les sud-coréennes n'ont pas l'air d'être prêtes à lâcher l'affaire et partagent leur témoignage sur une application mobile "Blind" pour dénoncer les abus. L'entreprise a annoncé avoir reçu jusqu'à 500 publications par jour.

 

 

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Publié le 26 mars 2018, mis à jour le 5 juin 2019

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